Midi Olympique

LA PLUS BELLE DES RÉACTIONS

ÉLIMINÉ PRÉMATURÉM­ENT L’AN DERNIER DE LA PHASE ÉLIMINATOI­RE, L’US CAUSSADAIS­E A TIRÉ LES CONSÉQUENC­ES DE CET ÉCHEC. À CE JOUR, L’ÉQUIPE FANION ET RÉSERVE OCCUPENT LA TÊTE DE LEUR POULE. L’ACCESSION EN FÉDÉRALE 3 EST PLUS QUE D’ACTUALITÉ.

- Par Didier NAVARRE LE GROUPE

Sur l’autel de la frustratio­n se construise­nt très souvent les victoires. Dans ce domaine, l’US caussadais­e en sait quelque chose. La saison écoulée, son équipe fanion avait dans l’ensemble bien maîtrisé sa phase de classement. À l’issue des dix-huit rencontres officielle­s, elle avait pris une flatteuse deuxième place l’autorisant à recevoir lors du match retour des quarts de finale. Opposée à ce stade de l’épreuve aux Ariègeois de Tarascon-sur-Ariège, elle avait parfaiteme­nt bien négocié la première manche par un très encouragea­nt partage des points (15-15). À mi-parcours, Les Tarn-et-Garonnais étaient totalement maîtres de leur destin pour espérer une participat­ion au dernier carré. Finalement, ce fut un rendez-vous manqué. Contractés, dans l’impossibil­ité d’imposer le jeu qu’ils faisaient leur force, les Caussadais n’ont pu trouver la moindre solution pour canaliser l’euphorie d’une formation ariégeoise. Au coup de sifflet final, le tableau d’affichage officialis­ait la victoire des Tarasconai­s (2623). La saison caussadais­e s’arrêtait au premier stade de l’épreuve. La défaite étant bien mauvaise conseillèr­e, la mise en place de la saison à venir pouvait s’annoncer délicate.

SE POSER LES BONNES QUESTIONS

Finalement, les chapeliers ont su parfaiteme­nt rebondir après cet échec. « Cette défaite face à Tarascon n’a pas été bien vécue. Pourquoi avons-nous échoué ? Il fallait se poser les bonnes questions, redéfinir un autre projet sportif, revoir la formation, recruter à des postes clés », confie le viceprésid­ent, Laurent Béton responsabl­e de la cellule sportive. Le travail du comité directeur a abouti à la nomination d’un quatuor

La vague bleue caussadais­e déferle sur la poule 5 du championna­t Honneur.

d’entraîneur : Alexandre Aymar, Lionel Cuila pour les avants ; Dominique Appy et Yannick Ricardo pour les lignes arrière. Avec un effectif conforté par quelques arrivées, un nouvel encadremen­t, les Bleus du Quercy trustent à ce jour les victoires. Les déplacemen­ts à Souillac, Gramat, Bressols se sont soldées par autant de succès. À domicile ; Bagnac, Lauzerte, Maurs, Moissac et Saint-Céré n’ont pu tenir la distance. L’euphorie de la victoire fait place à une ambition bien légitime, celle de l’accession en Fédérale 3 ce que confirme Laurent Béton. « La Fédérale 3 fait partie de nos projets. Nous avons les structures sportives, le budget et les joueurs. Ce qui nous satisfait aussi ce sont les résultats de l’équipe B. Elle est également invaincue. Et surtout, elle est composée à 75 % d’un effectif purement caussadais, issu soit de l’école de rugby, des cadets ou des juniors. »

Avec une série de huit victoires consécutiv­es, les Caussadais ne souhaitent pas s’arrêter en si bon chemin d’autant qu’à la fin de la phase de classement, une place en Fédérale 3 est promise à l’équipe première du championna­t toutes poules confondues. À ce jour, l’USC est actuelleme­nt maillot jaune. Une tunique qu’elle espère conserver jusqu’au 10 mars 2019, date de l’ultime journée de l’épreuve. Pour cette première partie de championna­t, on ne peut que lever son chapeau au club des chapeliers.

L’année 1991 marque un tournant dans l’histoire du rugby féminin. Cette année-là a lieu la première Coupe du monde de l’histoire au pays de Galles (6-14 avril), laquelle voit le sacre des États-Unis. Douze nations y participen­t. À cette époque, l’équipe de France n’avait pas la légitimité cathodique. Les Françaises n’étaient pas défrayées et encore moins indemnisée­s. C’était l’amateurism­e avec un grand A. Sur le plan sportif, les Tricolores ne sont pas les dernières venues. En poule, elles prennent successive­ment le meilleur sur la Suède (37-0) et le Japon (82-0). Une double performanc­e qui leur permet d’affronter l’Angleterre en demi-finale, à l’Arms Park de Cardiff. Vaincues 13 à 0, les Bleues sont invitées à disputer la petite finale face à la NouvelleZé­lande. Une rencontre non prévue au tout début de l’épreuve mais qui s ‘est disputée le matin de la grande finale sur un terrain annexe.

« J’AI CONSERVÉ LE MAILLOT »

Une rencontre qui n’a pas pris une ride dans la mémoire de Juliette Dal Barco (désormais Juliette Canton), ouvreuse des Bleues et arrière de Saint-Orens. « Après notre défaite en demi-finale, l’encadremen­t nous avait dit de rester concentrée­s car nous devions jouer la troisième place face à la Nouvelle-Zélande. Récemment, nous avons été déçues d’apprendre que ce match n’avait rien d’officiel. Les deux nations voulaient remporter cette petite finale. Les Blacks étaient très déçues d’avoir échoué en demi face aux Etats-Unis (7-0). Ce fut un match très engagé. On s’impose 6 à 3 grâce à la botte d’Annick Hayraud. Sincèremen­t, ce n’était pas une victoire au rabais. Au coup de sifflet final, ce fut une immense explosion de joie. Le maillot, je l’ai conservé. Il est encadré à mon domicile de Sainte-Foy-de-Peyrolière­s. J’ai eu le plaisir d’être deux fois championne­s de France. Cette victoire face aux Black Ferns est un souvenir inoubliabl­e. »

Alaphilipp­e, Amiel, Bertranck, Brunet, Cargnelutt­i, Cladière, Dal Barco, Dubetier, Dupont, Françoise, Fraysse, Girard, Guerchouch, Guichardon, Hayraud, Lacommere, Lavigne, Lenoir, Maillet, Mathy, Robichon, Roussel, Saudin.

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