CANDIDAT À SA SUCCESSION
CHAMPION DE FRANCE POUR LA PREMIÈRE FOIS, LE SOA A LA FERME INTENTION DE DÉFENDRE SON TITRE. AVEC LE RETOUR DE JEUNES FORMÉS AU CLUB ET LA SIGNATURE DE FAALUA, LES DIRIGEANTS ONT FAIT LE NÉCESSAIRE.
Le 1er juillet 2018 restera à jamais gravé dans l’histoire et la mémoire du SO Avignon. Ce jour-là, dans la fournaise albigeoise, les Bleus du Vaucluse déjouaient le piège limouxin et étaient ainsi sacrés champions de France à l’issue d’un incroyable bras de fer. Pour la première fois de son histoire, le SOA soulevait (enfin) le trophée majeur qui manquait à son palmarès. En l’espace de quatre-vingt minutes, l’équipe de Renaud Guigue vengeait les glorieux aînés de 1957 qui s’étaient inclinés à ce même stade de l’épreuve face au XIII catalan (14-9). Après le sacre marseillais de 1949 et le doublé du Pontet en 1986 et 1988, le SOA offrait à la Provence une quatrième couronne nationale. Le quatrième de la phase régulière finissait ainsi première équipe de l’Hexagone.
LES RETOURS DE MENDY, MACEDO ET DELOR
Quelques mois après cette inoubliable finale, conclue sur un score à l’anglaise (34-28), ce titre n’a pas fait tourner les têtes. Dirigeants et encadrement gardent plus que jamais les pieds sur terre. Le président Garzino n’a pas fait exploser son budget. Il se maintient aux alentours des 400 000 €. En ce qui concerne le mode de fonctionnement, l’encadrement ne change pas une formule qui gagne et va continuer à puiser dans sa classe jeune pour alimenter l’équipe fanion. Quant au recrutement, il n’est pas pléthorique mais pertinent.
La structure bénéficie aussi de la suppression de l’Academy des Dragons. Ainsi, tous les jeunes vauclusiens qui évoluaient sous Photo Eric Mader la bannière catalane sont revenus cet été dans leur club formateur. Le SOA voit avec un certain plaisir le retour de jeunes talentueux tels que Saloty Mendy, David De Macedo ou encore Luc Delor. Récemment, le centre tonguien Saia Tanginoa a paraphé un nouveau contrat. Pour donner un peu plus de consistance à leur effectif, la cellule recrutement s’est offert les services d’un pilier jeune samoan, Eddie Faalua (21 ans, 1,85 m pour 120 kg). Fort d’une expérience à Cronulla, il vient apporter une plus-value au groupe coaché par Renaud Guigue et Lucien De Macedo. Après avoir bien travaillé à l’intersaison, le SOA 2018-2019 veut faire honneur à son statut de champion de France. « Nous sommes tenants du titre. Forcément, on veut défendre ce bouclier, soutient le coentraîneur, Lucien De Macedo. Le recrutement est de qualité. Nous avons la possibilité de jouer un rôle intéressant. Mais notre statut de champion de France fait en sorte que nous serons l’équipe à battre. Cela dit, à Avignon, on a la culture de la gagne. Nous serons prêts pour relever le défi. » Le premier de cette nouvelle aventure aura lieu dimanche à Palau où le championnat de France espère honorer ce rendez-vous par une victoire.
400 000 €
Champion de France (2018), vainqueur de la Coupe de France (1955, 1956, 1982, 1989, 2013)
Arnaud, Melhout, Tanginoa, Andreu, Delor, Malhem, Bissière, De Macedo, Comtat, Meyzani, Pourret, Faalua, Ganz, Clément, Amblard, Ruel, Bonnet, Romano, Moréno, Rey, Navarro. Encadrement : Renaud Guigue, Lucien De Macedo. Après la signature du Wiganer Sam Tomkins, les Dragons ont obtenu celle du demi de mêlée international anglais de St Helens, Matty Smith (31 ans), double vainqueur de la Super League en 2013 et 2016 avec Wigan. Arrivé à Perpignan, il s’est prêté cette semaine à sa première conférence de presse : « Je connais très bien Steve McNamara. J’aime sa façon de travailler. Il me tarde de porter le maillot des Dragons. »
Après Guy Gauthier, Ivan Grésèque et l’équipe handi-XIII fauteuil, c’est au tour de Robert Fassolette d’être honoré par les Iris du Sport. Le professeur EPS, historien de la discipline treiziste, recevra sa distinction jeudi (10 h 30) à la Maison du sport à Paris à l’espace Nelson-Paillou.
Elle était bien alléchante cette journée inaugurale d’Élite 1. Elle proposait, à Avignon, la revanche de la précédente finale entre les Vauclusiens et les Limouxins. La réserve des Dragons catalans devait en découdre face à Albi. Saint-Gaudens recevait Villeneuve-sur-Lot et sa star samoane Pita Godinet. Lézignan accueillait son voisin et ami carcassonnais. Enfin, Toulouse Broncos avait pour hôte Palau, entraîné par l’ancien capitaine de l’équipe de France, Olivier Elima. Finalement, deux rencontres ont pu se disputer, celles opposant Saint-Gaudens à Villeneuve-sur-Lot et le derby de l’Aude entre Lézignan et Carcassonne. Une première journée « gruyère » donc, amputée de trois rencontres. Ainsi, Avignon, Saint-Estève-XIII catalan et Toulouse n’ont pu accueillir leurs hôtes de Limoux, Albi et Palau.
RENCONTRES REPROGRAMMÉES LE 16 ET 17 FÉVRIER ?
Des reports motivés par les manifestations des gilets jaunes. « Nous avions entendu que les axes routiers allaient être bloqués. L’axe menant au Rhône allait aussi être perturbé. Les joueurs n’allaient pas effectuer le déplacement dans de bonnes conditions. La solution était de demander à la Fédération le report de la rencontre », résume un dirigeant limouxin. Le comité directeur fédéral a ainsi validé le report de ce match au sommet entre le champion avignonnais et son dauphin audois. Quelques heures après, il répondait favorablement à la requête des Albigeois et des Palauencs de différer leur opposition. La rencontre élite junior entre Toulon et Villeneuve-surLot a également fait l’objet d’un report.
Après ce faux départ, les six clubs concernés attendent la date de rattrapage. La Fédération ne l’a pas encore officialisé mais tout laisse à croire que les trois matchs remises seront reprogrammés les 16 et 17 février, aux premières dates libres. En attendant, espérons que la 2e journée pourra se dérouler normalement afin de ne pas fragiliser le calendrier.