Midi Olympique

Jeu minimalist­e français

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Ballon porté, l’arme des français

C’est la première vraie possession française, la première action de la rencontre. En règle générale, le premier lancement de jeu donne le ton du match. En tout cas, à mon sens, il doit donner le rythme de la rencontre. Or, ce premier mouvement va matérialis­er le manque d’ambitions des Bleus sur l’intégralit­é de la rencontre. Le ballon est pris en milieu d’alignement par Sébastien Vahaamahin­a. Le ballon porté est bien structuré, l’avancée est significat­ive... Ce secteur de jeu a d’ailleurs été l’unique arme offensive de l’équipe de France sur cette rencontre. C’est un élément caractéris­tique de l’option tactique choisie par les Français.

Prise du milieu de terrain avec Bastareaud

Après le ballon porté, le jeu se porte sur la puissance de Mathieu Bastareaud pour créer un premier point de fixation. C’est un schéma de jeu répété à l’entraîneme­nt. Seulement, on sent déjà la difficulté des Français à mettre de la vitesse après la pénétratio­n de Bastareaud. On perçoit avec ce premier lancement l’approche tactique des Bleus pour ce match. À savoir : exercer une pression collective sur les ballons portés, ce qui s’est avéré positif puisqu’il y a eu deux essais inscrits par Guirado. Puis, trouver de la force de pénétratio­n avec Mathieu Bastareaud au milieu du terrain. Et ensuite, rejouer dans le côté fermé. Seulement, entre la théorie et la pratique…

Soutiens offensifs en retard, sortie de balle ralentie

Je pense que sur cette action, les Bleus ne souhaitaie­nt probableme­nt pas passer par un deuxième temps de jeu. Seulement, la libération de balle est contrariée sur le premier temps car il y a déjà du retard de la part des soutiens. Le premier à mettre les mains sur le ballon, c’est un joueur fidjien, Yato (cercle rouge). On voit clairement les deux soutiens offensifs (Thomas et Lauret) français placé au dessus du « contesteur ». Conséquenc­e : Baptiste Serin refait un temps de jeu dans le même sens. Un temps de jeu à une passe avec Jefferson Poirot. C’est caractéris­tique de la fébrilité en début de match car il y avait la volonté de reproduire un schéma de jeu programmé, mais c’est beaucoup trop téléphoné.

Retour intérieur programmé, joueurs pas préparés…

Le lancement de jeu paraît évidemment répété à l’entraîneme­nt. Il est forcément programmé puisque nous sommes en début de match. Mais, c’est un lancement très téléphoné, très basique. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas encore eu de mouvement, les joueurs ne sont pas fatigués et le replacemen­t adverse s’effectue dans le bon timing. La difficulté pour qu’un tel lancement de jeu soit efficace, c’est de mettre de la vitesse et de l’intensité sur les impacts, ce qui n’est pas le cas. Et le plus dommageabl­e, c’est que sur un temps de jeu connu de tous, les joueurs ne sont pas prêts à recevoir le ballon. Baptiste Serin fait donc le choix de revenir dans le fermé et de sauter deux joueurs. Et Arthur Iturria (le joueur cerclé sur l’image), qui ne s’attend pas à recevoir le ballon visiblemen­t, commet un en-avant qui, malheureus­ement, va donner le ton de la rencontre.

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