Plus le même entraîneur

Depuis sa première mission auprès du CO, en 2007, Mauricio Reggiardo a beaucoup évolué. « La première fois qu’il était venu, c’était une opération « commando ». Il était déjà un leader, vraiment charismatique, mais quand il est revenu, quelque chose avait changé, raconte Patrick Thillet. Nous avions mangé ensemble et il avait débarqué avec son ordinateur pour m’expliquer son projet. C’était très structuré, il arrivait avec un vrai programme. J’ai vu qu’il avait fait d’énormes progrès. Je savais que c’était un type à fort caractère mais je m’étais alors rendu compte combien il était subtil, intelligent et organisé. » « Il a entraîné les avants de l’Argentine durant six ans entretemps ! rappelle Ugo Mola. Comme nous tous, Mauricio s’est construit.

Son échec à Albi, sa première année à Agen avec Mathieu Blin ou la saison dernière où il a maintenu le club contre vents et marées l’ont construit. Il a peut-être laissé une image différente de prime abord mais il a une vraie réflexion sur le rugby. Je ne suis pas très objectif mais je côtoie pas mal d’entraîneurs et je peux vous assurer que c’est un de ceux qui a la meilleure analyse sur le rugby aujourd’hui. » Un constat partagé par David

Darricarrère : « Mauricio est un mec très attachant, qui cerne facilement les joueurs. C’est un manager proche de ses joueurs, affectif mais pas que. Il a un recul rugbystique sur eux très intéressant. » Proche, mais ferme. Patrick Thillet dessine dans un sourire : « C’est un garçon très facile à vivre, gentil mais pas faible. Il va toujours faire passer la méthode douce en priorité. Si ça ne marche pas, il sait ensuite faire passer la méthode dure, très dure. » Les Castrais le découvriront assez tôt.