Midi Olympique

LA MAÎTRISE DU SUJET

LE RCV A CLAQUÉ UN GROS COUP DANS LE CANTAL EN S’IMPOSANT LOGIQUEMEN­T FACE À UNE PÂLE ÉQUIPE AURILLACOI­SE.

- Par Jean-Marc AUTHIÉ

Dans un coin de leur tête, les Vannetais avaient dans l’idée de faire un coup à Aurillac. Parce que ce dernier bloc avant les fêtes de Noël a comme un air de quitte ou double, le résultat d’Aurillac aurait forcément son importance. C’était d’ailleurs la même logique côté cantalien, mais les Morbihanna­is ne leur ont jamais permis d’espérer quoi que ce soit, sauf dans les cinq dernières minutes. Car pour le reste, quelle maîtrise ! « Je suis content (de cette victoire, N.D.L.R.) parce que d’abord, on avait quand même un petit peu la pression du club. Nous sommes venus en avion privé aujourd’hui. L’aller-retour a un coût très important, 27 600 €, expliquait le coach Jean-Noël Spitzer. Cela avait été budgété à l’avance car on sait que c’est un déplacemen­t compliqué et aussi par rapport à nos enchaîneme­nts : on revenait de Bayonne et on repart à Nevers dans quinze jours. Il fallait donc soulager la fatigue des joueurs. »

« SANS FAUTE DE GOÛT »

Et sur le terrain, les coéquipier­s d’Anthony Bouthier ont parfaiteme­nt assumé « cette responsabi­lité financière ». Le RCV a répondu présent sur le terrain, dès le coup d’envoi et le vent à ses côtés sur la première période. Un match consistant du début à la fin, « hormis les cinq dernières minutes où l’on sort du match et ce qui relance les Aurillacoi­s », précisait Jean-Noël Spitzer. Et ce premier acte fait toute la différence. À chaque fois que Vannes est entré dans les 22 d’Aurillac, il a scoré. C’est le pied du demi de mêlée Jules Le Bail qui a ouvert le bal de quarante minutes de haute volée. La demi-heure qui va suivre verra le centre Frederick Hickes, Le Bail et le talon Cyril Blanchard finir derrière la ligne d’en-but et permettre au RCV de virer à la pause avec une avance plus que confortabl­e (23-3).

Une partition sans « faute de goût dans le jeu », sans faute tout court avec une conquête en place, malgré des conditions difficiles, derrière un Andrew Cramond impérial, « une bonne alternance pied-main-jeu axial » où Le Bail et Pierre Popelin se sont régalés. La deuxième période partait sur les mêmes attitudes, sauf que « l’on ne tue pas définitive­ment le match ». Un gros quart d’heure de pression et des passages dans les cinq mètres aurillacoi­s qui se solderont par aucun point marqué. Peut-être Vannes aurait-il pu prendre les points au pied, mais l’idée de conforter le bonus offensif avec un quatrième essai était certaineme­nt dans les esprits. Toujours est-il que Vannes a fait ce qu’il fallait et a mis ce qu’il fallait pour l’emporter. Mais Jean-Noël Spitzer sait aussi que tout aurait pu basculer dans les dernières secondes avec un essai en contre puis un deuxième sous les perches. « À ce momentlà, on ne maîtrise plus grand-chose, et en plus on est à 14 (suite au jaune de Carwyn Jones, 74e, N.D.L.R.). »

Peu importe car la victoire est belle et surtout permet d’envisager un autre avenir. Cela dépendra forcément du résultat vendredi soir, à La Rabine, face à Biarritz.

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