Midi Olympique

PETIT MAIS COSTAUD

LARGES LEADERS DE SA POULE, NUITS-SAINT-GEORGES S’IMPOSE AVEC DES MOYENS LIMITÉS, GRÂCE À SA FORMATION ET À SA CAPACITÉ À RELANCER DES JOUEURS, ATTIRÉS PAR LES STRUCTURES ET L’ÉTAT D’ESPRIT DU CLUB.

- Par Sébastien FIATTE

On espère ne pas leur avoir porté la poisse. Hier, Nuits-Saint-Georges recevait Pontarlier, dixième. Large leader de la poule 2 (neuf points d’avance sur son plus proche poursuivan­t, Villefranc­he-surSaône), Nuits-Saint-Georges recevait hier le dixième, Pontarlier, quand les deuxièmes et troisièmes s’affrontaie­nt. Deuxièmes de Fédérale 2 sur le plan national, les Vignerons n’en finissent pas de surprendre. À commencer par leur président, Vincent Lechenaut. Depuis son arrivée à la tête du club, à l’été 2016, le dirigeant ne connaît que le succès. Promu en Fédérale 2 au printemps 2017, Nuits-Saint-Georges s’est qualifié au printemps dernier. Et il se montre irrésistib­le depuis le début de saison et domine largement sa poule, le tout avec un budget de 400 000 euros… « Nous essayons de garder un bon état d’esprit, explique le dirigeant. Nous attirons les joueurs avec autre chose que des moyens financiers. Nous n’allons pas les faire venir avec de l’argent, nous n’en avons pas. Et nous faisons jouer nos jeunes, pas comme en équipe de France… Aujourd’hui, tout le monde aime bien ce qui brille… Nous accordons beaucoup d’importance à l’état d’esprit. Et nous faisons beaucoup d’efforts sur les infrastruc­tures, le matériel, les conditions de travail et d’entraîneme­nt des joueurs. »

RETOUR DE ROMAIN LOMBARD

Coincé entre Dijon, situé à 30 kilomètres, au nord, et Beaune, à 20 kilomètres, au sud, Nuits-Saint-Georges se base sur sa formation et sait recruter malin. « À l’intersaiso­n, nous essayons d’identifier les manques pour nous renforcer, poursuit le président. Lors de ces deux dernières intersaiso­ns, nous avons eu de bonnes surprises. » La première fut de voir revenir cet été l’ouvreur Romain Lombard. Formé au club, le joueur a souhaité revenir après avoir pas mal bourlingué en Fédérale 1 (Strasbourg, Vannes). Avec Paul Genieux, venu de Lons-le-Saunier (Fédérale 3) il y a un an avec son frère Hugo, cela donne au club une belle paire d’ouvreurs. Le club fait de sa proximité avec Dijon une force, avec les arrivées par exemple en 2017 du deuxième ligne, Corentin Delabays, et en 2018 des piliers, Alexis Parmentier et Lorenzo Medana. Sans parler du demi de mêlée Il a également relancé Alex Gracbling, reposition­né en troisième ligne. « Il voulait arrêter le rugby », souffle Vincent lechenaut. Il reste à savoir où va s’arrêter Nuits-Saint-Georges. Si une hirondelle ne fait pas le printemps, un champion d’automne n’est pas assuré de monter

d’un étage. Mais avec une bonne dynamique, un trio de technicien­s - Régis Parrot, Bruno Clavelier, Eddy Joliveaux - bien en place et un club bien structuré, à la formation connue et reconnue, il ne semble pas y avoir de limites cette saison. « Nous ne voulons pas mettre le club en danger, prévient le président. Nous ne sommes pas là pour monter en Fédérale 1, nous faire mousser et nous retrouver en Fédérale 3 dans deux ans. Si nous gagnons notre place, nous irons si nous estimons en avoir les moyens, sans mettre le club en péril. La priorité est de continuer à gagner, à progresser et à se faire plaisir. »

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Nuits-Saint-Georges sait faire le lien entre des joueurs formés au club, comme le capitaine Jérémy Manière et des joueurs expériment­és ou qui viennent se relancer. Photo DR

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