C’EST PAS LE PIED
EN PERDANT POUR LA TROISIÈME FOIS À DOMICILE, LES HAUT-GARONNAIS SONT DE RETOUR DANS LA ZONE ROUGE. LA COTE D’ALERTE EST FRANCHIE.
Et dire qu’ils avaient voulu « désacraliser durant toute la semaine la peur de la victoire et positiver ». Après six longues minutes d’arrêt de jeu, les Columérins ont pourtant dû baisser pavillon devant la ligne d’en-but bayonnaise. Une nouvelle fois. La troisième à domicile, et la troisième consécutive pour un écart, encore infime. De quoi frustrer encore plus le manager général Olivier Baragnon, quelque peu abasourdi : « Nous faisons deuxtrois franchissements. Ce n’est pas suffisant et on a toujours ces difficultés pour conclure. Il n’y a rien à dire sur l’investissement. Ce soir, ça fait ch… On sait que nous n’avons plus que des finales à jouer, là, nous en avons perdu une. »
UNE MAUVAISE ALTERNANCE
Le coup est dur, forcément. Mais il interroge aussi sur un manque de maîtrise et une forte indiscipline dans les moments clés, signe d’une équipe en proie au doute et sur laquelle le sort s’acharne. Plutôt dominatrice en mêlée fermée, la Colombe a également payé cher ses initiatives au pied, défaillant face aux perches (0/3) et dans le jeu courant. La charnière Cazenave-Poet a rendu un nombre incalculable de ballons, pas toujours à bon escient, soit trop court, soit trop long. « Nos intentions ont été annihilées, on paie le manque d’alternance mais je ne peux rien reprocher aux mecs… C’est usant mentalement, mais on va s’en sortir », voulait conclure un Romain Mémain peiné. À l’image de toute une équipe, plus que jamais dans le dur, et pour laquelle tout rebond est désormais vital.