Midi Olympique

Clermont et La Rochelle enchaînent

LES BÉARNAIS VEULENT PROFITER DU CHALLENGE EUROPÉEN POUR RELANCER UNE SAISON QUELQUE PEU MORIBONDE JUSQUE-LÀ. VENDREDI SOIR, FACE À WORCESTER, CE FUT LE « DÉBUT D’AUTRE CHOSE ».

- Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr

La pluie et le vent n’avaient pas douché les intentions béarnaises dans une vraie rencontre d’hiver. La Section paloise avait un besoin quasi vital de se rassurer et de se retrouver. Les Béarnais restent sur une série de quatre défaites consécutiv­es. Ils ont déjà perdu trois fois au Hameau. Les ambitions de qualificat­ion européenne ne passeront pas par le Top 14. Pau doit y assurer son maintien. C’est tout et bien peu pour un groupe qui se voulait ambitieux. Simon Mannix avait donc choisi d’aligner sa (presque) meilleure équipe possible au moment de recevoir Worcester. Parce qu’en ces temps agités - et pas seulement en termes de météo - il fallait que son groupe se remette sur les rails. Les Warriors de Worcester, solide mais pas flamboyant­e équipe de Premiershi­p, étaient de parfaits sparring-partners sur le papier. Et dans les faits ? Aussi ! La Section a sûrement joué l’un de ses meilleurs matchs de la saison, sans être géniale.

PAS LE VRAI VISAGE DE LA SECTION

« Cela fait du bien pour tout le monde. Nous avons passé des moments difficiles, aussi bien les joueurs et que le staff. Cette victoire fait vraiment du bien », constatait Carl Hayman, l’entraîneur des avants, chargé pour un soir de suppléer son manager face à la presse. L’ancien meilleur pilier droit du monde était satisfait du comporteme­nt de ses « gros », décriés ces dernières semaines. « J’ai vu un autre comporteme­nt. La mêlée ? Bien. Les ballons portés ? Positif malgré une météo difficile. Le thème de la semaine, c’était changer d’attitude. On peut avoir toutes les techniques ou tactiques du monde mises en place, le rugby c’est d’abord des hommes qui ont décidé de faire quelque chose ensemble. Être solidaire, jouer en équipe. Dans le sport, quand tu perds et que cela devient une habitude, ce n’est pas bon. La victoire donne de la confiance pour tout le monde. » Un jugement sage et qui augurait des lendemains plus joyeux. « C’est peut-être le début d’autre chose, d’une série d’une victoire, un retour de la chance. C’est vrai que depuis un moment, nous n’avons pas de bons résultats. Ce n’est pas évident. Mais c’est un groupe qui bosse plutôt bien. »

Les joueurs, justement, espéraient eux aussi que cette victoire allait leur permettre d’enclencher la marche en avant, de trouver un second souffle. « On va savourer cette victoire. Nous nous sommes dit beaucoup de choses. On se devait de montrer un autre visage. Ce n’était pas le nôtre depuis quelques semaines », glissait le sage Fabrice Metz. Plus fougueux sur le terrain, mais lucide malgré ses 21 ans, le talonneur Lucas Rey argumentai­t en ce sens : « Besoin de se rassurer dans le contenu. J’espère que l’on a relancé le truc après un bon match collectif. » Éléments de réponse dès samedi à Worcester. Après tout, l’an passé, c’est par un succès à Gloucester en Challenge que les hommes de Mannix avaient lancé leur printemps conquérant.

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Photo David Ledéodic Auteur d’un doublé, Colin Slade a permis aux Palois de l’emporter et d’être toujours en course pour la qualificat­ion

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