LA PREUVE PAR NEUF
UN BONUS DÉFENSIF À BAYONNE, UNE VICTOIRE À AURILLAC, UNE AUTRE FACE À BIARRITZ, LE COMPTEUR DU RCV S’EST GONFLÉ DE NEUF UNITÉS EN TROIS JOURNÉES.
Neuf points, c’était l’objectif qui avait été défini par Jean-Noël Spitzer et le staff technique du RC Vannes sur cette phase 4 du championnat. Contrat rempli là où l’élégance dans le geste l’a disputé à l’efficacité. Le taulier vannetais ne cachait pas sa satisfaction d’avoir passé l’obstacle tant redouté de Biarritz. « C’était un match charnière. Le perdre, c’était nous remettre sous pression. Le gagner, cela valide le bloc. Nous finissons à 35 points, notre meilleure performance sur les années précédentes et surtout, on laisse la zone de relégation assez loin. Cela doit nous soulager car nous restons une équipe et un club assez jeune dans le monde de la Pro D2. Il faut que l’on se construise et éviter de nous mettre une pression permanente est une bonne chose ».
ENTAME RÊVÉE
Avec deux essais plein d’opportunisme, dont le second à montrer dans toutes les écoles de rugby par sa limpidité, sa précision dans le mouvement, l’équipe s’est rapidement mise en pleine confiance, Jean-Noël Spitzer : « Nous avons manqué de réactivité sur le début du match, sur les déblayages. On ne collait pas assez aux porteurs de balle face à une équipe qui était plus dense que nous. Les solutions étaient davantage dans le jeu axial dynamique. Nous n’avons pas assez insisté, même si on marque dans ce cas de figure. Nous avons dominé le rapport de force sur la conquête que ce soit en touche ou sur les ballons portés. Nous avons remporté ce bras de fer qui a usé l’adversaire ».
AVEC LE COEUR
Dans le camp des joueurs, le bonheur se lisait aussi sur les visages. Pour Jules Le Bail : « Ce fut un beau match, de haut niveau. On savait Biarritz capable de produire beaucoup de jeu », et bien que
mené au score (20-17),Vannes n’a jamais paniqué. « On gagne peu à peu en maturité. Nous maîtrisons nos temps faibles et marquons sur nos temps forts ». Pour Faraj Fartass auteur du deuxième essai,
« il y a eu un sentiment de révolte après la prise du score par le BO et nous avons réussi à remettre place notre plan de jeu ». Heureux de ce qu’il a proposé, Leeroy Cloostermans se disait aussi rassuré. « Mais je dois rester plus constant à l’image des gros qui se sont « envoyés grave ». On s’était préparé pour un tel match et vaincre Biarritz, ça reste quand même quelque chose ».