Bernard Laporte et Guy Novès réconciliés !
Les deux hommes ne se sont plus parlé depuis près d’un an. Ils doivent se retrouver le 14 février, le jour de la Saint-Valentin pour sceller définitivement leur divorce… Au conseil des prud’hommes de Toulouse où Guy Novès réclame 2,7 millions d’euros d’indemnités pour rupture abusive de contrat au président de la FFR, Bernard Laporte.
Sur le parvis, les deux techniciens flanqués de leurs avocats respectifs arrivent au même moment.
Pas un regard, pas un mot, le climat est glacial entre les deux hommes, le temps toulousain l’est aussi quand le président de la FFR glisse maladroitement devant la porte du tribunal, l’ancien sélectionneur, qui tentait de lui griller la politesse, le rattrape in extremis. Sourire gêné, politesse de circonstance, la glace est enfin brisée lorsque Guy Novès ajoute : « Décidément, c’est la deuxième fois que l’on me demande de sauver le rugby français. On dira que cette fois j’ai eu plus de chance. »
Le président de la FFR réplique : « Le rugby français saura s’en souvenir… » Et abandonne son sauveur sur un clin d’oeil complice. La suite dans le décor feutré de la salle d’audience sera un échange d’arguments entre deux parties que l’on dit irréconciliables. C’est alors que Bernard Laporte prend la parole. « Mesdames, Messieurs, cher Guy, je me suis trompé et avec moi, le rugby français s’est trompé, Le rugby français a besoin de toi Guy pour retrouver son esprit et la victoire. Si tu l’acceptes, le poste de sélectionneur est pour toi et, promis, cette fois, je te foutrai la paix… » Le Toulousain, d’abord impassible, prend à son tour la parole. « Bernard, c’est une immense tache qui nous attend. On a tous droit à une seconde chance. Tu me l’accordes, je l’accepte avec plaisir. Oublie les indemnités, je n’ai qu’une requête : que l’on emmène un cuisinier français en Coupe du monde. Je digère très mal la nourriture japonaise… »