Midi Olympique

« Toulouse a retrouvé son identité »

FELIPE CONTEPOMI - Entraîneur des trois-quarts du Leinster DE LA RÉSURRECTI­ON DU STADE TOULOUSAIN À L’INCERTITUD­E PLANANT AUTOUR DE JONNY SEXTON, L’ANCIEN JOUEUR DE TOULON ET PARIS SE LIVRE.

- Propos recueillis par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

On vous a perdu de vue depuis votre départ du Stade français… Qu’avez-vous fait depuis 2015 ?

Après le Stade français, je suis rentré en Argentine où j’ai pratiqué pendant deux ans la médecine avec mon père. J’ai aussi continué à jouer pendant un an et demi au niveau amateur dans mon club, à Newman… Ensuite, j’ai été invité par la Fédération à devenir coach assistant pour l’équipe d’Argentina XV (la réserve des Pumas, N.D.L.R.), puis j’ai passé un an en Super Rugby, avec les Jaguares, tout en devenant l’entraîneur principal d’Argentina XV en 2017-2018. C’est cet été que le Leinster m’a contacté en me disant qu’ils cherchaien­t un entraîneur des trois-quarts. Comme j’avais joué ici pendant six ans et que je connaissai­s la maison, je n’ai pas hésité…

Il y a pire, pour débuter, que d’entraîner la plus redoutable ligne de trois-quarts d’Europe…

C’est aussi très dur car l’exigence est énorme. Même s’il est champion d’Europe, le Leinster veut toujours s’améliorer. J’essaie de lui apporter ce que je peux.

Votre défaite à Toulouse (28-27) a fait couler beaucoup d’encre. Avez-vous été surpris par le niveau du Stade toulousain ce jour-là ?

Non, nous n’avons pas été surpris ! Nous aurions pu l’emporter là-bas, si nous nous étions montrés un peu plus efficaces dans les moments sous forte pression. Nous perdons sur une intercepti­on alors que nous menions au

Vu d’Irlande, trouvez-vous des similarité­s entre le Leinster et le Stade ?

C’est vrai qu’il y a des similarité­s, audelà des quatre titres européens. Ici, en Irlande, il n’y a que quatre provinces et l’académie du Leinster a formé beaucoup de joueurs, qui évoluent un peu partout. Le meilleur exemple, c’est celui de Joey Carbery, qui est parti au Munster pour avoir du temps de jeu. C’est un peu pareil en France, où il y a des joueurs formés au Stade toulousain un peu partout. Comme le Leinster, le Stade toulousain s’appuie sur une génération de jeunes joueurs très talentueux, encadrée par des anciens comme Médard, Huget, Kaino ou Tekori. Mais leur vrai succès, à mon sens, a été de retrouver une identité. Avec des anciens joueurs du club comme Mola, Servat, Sonnes ou Poitrenaud, le Stade toulousain a renoué avec sa façon historique de jouer, portée par la nouvelle génération des Dupont, Ramos et Ntamack. Leur équilibre semble excellent. C’est l’équipe en forme du moment au niveau européen, qui peut faire tourner son effectif tous les week-ends sans perdre en qualité.

Jonathan Sexton est annoncé incertain pour la rencontre. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Il s’est fait mal à la jambe il y a dix jours. Concernant ses chances de participat­ion, c’est du 50-50. S’il devait déclarer forfait, je ne suis pas inquiet. Le jeune Ross Byrne a parfaiteme­nt tenu sa place le week-end dernier à Cardiff (victoire 32-33). L’important, c’est de bien se préparer en tant qu’équipe et arriver fin prêts samedi.

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score. Ce sont des erreurs que l’équipe n’a pas l’habitude de faire.

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