CALMES DANS LA TEMPÊTE
MALGRÉ UN DÉBUT DE MATCH TRÈS DÉFAVORABLE ET UNE FIN DE PARTIE ÉLECTRIQUE, LES BRESSANS ONT ASSOMMÉ MASSY POUR GLANER LEUR PREMIÈRE VICTOIRE À L’EXTÉRIEUR.
Les Bressans sont allés chercher lors de leurs derniers weekends de compétitions les motifs sérieux d’un maintien historique en Pro D2. Leur succès obtenu à domicile juste avant la trêve contre les voisins d’Oyonnax avait poussé comme une pierre blanche dans leur jardin de Verchères, en tant que premier acquis contre une formation leader de la division. Celui arraché vendredi à Ladoumègue contre une lanterne rouge acculé dans les cordes les a élevés au-dessus de la meute dans la lutte pour le maintien, dans une posture dominante les rendant capables de remporter de sang-froid un combat de chien pourtant bien mal emmanché. Cinq fautes commises d’entrée de jeu, un carton jaune récolté, et un essai concédé au bout de sept minutes ? Les Bressans ont fait fi de ce départ catastrophique, et ce ne fut pas la moindre de leur qualité « de rester concentrés sur nos objectifs de jeu, comme nous le faisons depuis le départ de la compétition », a apprécié le capitaine Hugo Dupont.
KAPANADZE ET SANTALLIER SORTENT LE GRAND JEU
Les Bressans ont réussi à renverser ce mauvais scénario du démarrage par quelques coups d’éclats collectifs, et quelques performances individuelles majeures. Le pilier gauche Vazha Kapanadze profitant de la faiblesse de l’axe droit massicois, a servi de tête de pont à son paquet d’avants prenant le meilleur sur l’édifice francilien. Six points sont tombés en milieu de première mi-temps de deux poussées initiées sur des introductions massicoises (22e et 28e). Il restera de la prestation de l’ailier Pierre Santallier cette accélération foudroyante produite sur une combinaison en première main, qui a créé les conditions du premier essai. Il s’est distingué aussi en deuxième mi-temps par sa réalisation personnelle d’un « dribbling » qui a effacé l’arrière Johannés Graaf. Sur le plan collectif, face aux initiatives offensives brouillonnes de leurs adversaires, les Bressans ont aussi proposé un développement de leurs forces autrement plus cohérent, duquel ils ont tiré cinq pénalités réussies. Réalistes, efficaces, opportunistes, et jamais désunis, « nous sommes restés dans le jeu que nous avons envie de produire, de façon intelligente et cohérente », a noté le manager Yoann Boulanger. Dans ce moment charnière, au coeur de ce match électrique, leur lucidité a fait mouche. En prenant douze points d’avance sur ceux qu’ils viennent de vaincre, il est à peu près certains dorénavant qu’ils ne finiront pas le championnat à la dernière place. Et leurs huit points d’avance pris sur la zone de relégation, leur ont fourni deux « droits à l’erreur » sur les autres qui les poursuivent.Vraiment, en l’espace de deux week-ends, les conditions historiques du maintien viennent d’être réunies.