Midi Olympique

NICE CHERCHE À GRANDIR

LE CLUB DES ALPES-MARITIMES, PROMU CETTE SAISON, VEUT DYNAMISER SA PROGRESSIO­N SUITE À SON BRILLANT PARCOURS DE DÉBUT DE SAISON.

- Par Jean-Christophe LECLAIRE

Août 2018. Hervé Moni, coordinate­ur sportif du Stade niçois, observe son groupe reprendre l’entraîneme­nt. Quelques incertitud­es lui traversent l’esprit. Il faut dire que son staff a été modifié avec l’arrivée d’un nouveau préparateu­r physique, Anthony Esteve, et d’un nouvel entraîneur des trois-quarts, Martin Jagr. Son équipe a été transformé­e par l’acquisitio­n de joueurs écossais, un mélange entre un trentenair­e venu du VII et de jeunes espoirs formés au climat des Highlands plutôt qu’à celui de la Côte d’Azur. Hervé Moni s’inquiète aussi de l’absence d’un ouvreurbut­eur chevronné et voit son cinq de devant un peu léger pour affronter la concurrenc­e berjallien­ne ou chambérien­ne. Sans oublier un budget basé sur les primes de match difficile à équilibrer en raison du parcours parfait en Fédérale 2.

LE CAILLOU « DNACG »

Janvier 2019. Cinq mois plus tard, le bilan est au beau fixe, le parcours sportif est au-delà des espérances, d’une qualificat­ion idéalisée en début de saison. Les Azuréens se retrouvent premiers de la poule 4 au classement britanniqu­e. Mieux, les équipes adverses redoutent la puissance et la mobilité d’un pack qui usent et broient ces adversaire­s un à un. Les jeunes Écossais Erskine et Bain sont incontourn­ables et se mêlent parfaiteme­nt aux expériment­és Chkhaidze, Malavard et Tivoli. Quant à l’absence de buteur de métier ? Oublié ! Florian Romain a jusqu’à maintenant parfaiteme­nt tenu ce rôle malgré ses échecs face à Chambéry vendredi soir. Aucune ombre ne ternit le bilan sportif.

En revanche, sur le plan financier, le rapport de la DNACG a refroidi les ardeurs pendant les fêtes de Nöel avec une assignatio­n qui envoie les Niçois en Fédérale 3 la saison prochaine pour cause de budget non équilibré. Hervé Moni l’a jugée sévère : « Être relégué pour un déficit de 90 000 € sur un budget de 2 millions, c’est rageant. Surtout que nous avons quadruplé le partenaria­t privé par rapport à la saison dernière. Nous comptons équilibrer le budget à la fin de l’année. »

Un caillou dans la chaussure des dirigeants qui semble ne pas avoir entamé le moral. Pour preuve, la victoire pleine de panache face à Chambéry (26-20). « Je n’ai que de bonnes surprises et tout le monde est d’accord pour dire que l’on ne va pas s’arrêter là », conclut Hervé Moni.

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Photo J.-Ch. L. La joie des Niçois après la victoire face à Chambéry.

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