Midi Olympique

DÉJÀ DIX ANS

LES BÉARNAISES N’ONT BESOIN QUE D’UN PEU D’EFFECTIF POUR S’INSTALLER DURABLEMEN­T DANS LE PAYSAGE.

- G. P.

Cette année, la section féminine du RC Béarnais émanation, pour les garçons comme pour les filles, des clubs de l’AS Saliesienn­e, Puyoo et Sauveterre, célébrera ses dix ans. La fête à laquelle seront conviées toutes les anciennes de la décennie devrait être belle car les filles du RCB ne sont pas en reste en matière d’animations. Au club, les dirigeants ne tarissent pas d’éloges sur l’investisse­ment et la fraîcheur des « Pumb’ASS ». Si Didier Lannes entraîne le RCB c’est parce que sa fille a pris la direction du rugby. Ce quinquagén­aire, ancien troisième ligne, ne fait pas le moindre cadeau à ses protégées aux entraîneme­nts, mais leur comporteme­nt est source de réelles satisfacti­ons : « Je dois avouer que je suis étonné par les vertus des filles dans le combat tout en restant très féminines. L’ambiance est très bonne, elles sont remarquabl­es dans les troisièmes mi-temps, potaches, jamais violentes ni vulgaires. Elles ont leur propre style. »

UN VOTE ASSUMÉ

Camille Bonneau n’est pas seulement une joueuse du groupe, elle incarne l’implicatio­n dans la vie du RCB. « Je suis venue au rugby pour son esprit d’équipe et je suis ensuite devenue dirigeante pour représente­r les filles au sein du club. Dès sa création le rugby féminin a été très soutenu et nous participon­s beaucoup aux différente­s actions. Notre problème tient à un effectif trop juste alors j’espère que nous allons pouvoir recruter de nouvelles licenciées pour pérenniser le club à 15. » Pas si simple entre les gros pôles de Lons et Bayonne. Cependant, le RCB a des atouts. Notamment la très forte solidarité qui lie les membres d’un collectif ouvert à tous les profils. Débutantes, expériment­ées, mamans, basquaises, béarnaises ou landaises se côtoient joyeusemen­t. La notion d’équipe de village prend là tout son sens. Quatre agricultri­ces sont de la fête et trois joueuses n’hésitent pas à parcourir 80 km deux fois par semaine pour venir s’entraîner. En vérité, effectif oblige, Didier Lannes n’avait pas l’intention de repartir dans un championna­t de F2 à 15. Démocrate, il a fait voter les joueuses qui ont fait le choix de tenter l’expérience. Cette décision elles l’assument avec entrain. Et le coach de se rassurer : « Nous allons jouer en play down notre vrai championna­t. » Il y a de la vie chez les Pumb’ASS.

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Dans le vestiaire, Pumb’ASS et Abeilles chalossais­es (Hagetmau) joyeusemen­t réunies.

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