Quelques réflexions
L’activité rugbystique est très variée actuellement et je voudrais aborder quelques sujets. Tout d’abord les changements de règles concernant le plaquage, en regrettant déjà que tous nos arbitres n’appliquent pas actuellement le règlement en vigueur d’une des plaies du rugby. N’est-ce pas Mathieu
Raynal lors de l’attentat contre Trinh-Duc… Mais aussi, pourquoi ne pas aller plus loin en légiférant sur la phase de la mêlée spontanée. Il est évident qu’il y aura un mort sur les déblayages autorisés à un joueur qui entre au contact d’un adversaire (sur ses appuis mais totalement statique), en arrivant comme un obus en ayant parcouru parfois une dizaine de mètres, casque en avant, alors que le ruck est formé depuis 5 ou 6 secondes. Il me semble facile d’interdire l’entrée dans une mêlée spontanée annoncée par l’arbitre après 3 secondes et si on n’est pas à moins de 5 mètres…
Je viens de prendre connaissance de la liste de Jacques Brunel qui vient de recevoir le trophée du… manager de l’année 2018. Je pense qu’on lui aurait élevé une statue s’il avait battu… les Fidjis et eu un bilan ne serait-ce qu’équilibré… Il laisse dans son club Gabrillagues et sélectionne Willemse qui va certes apporter de la puissance mais est-ce de ce handicap dont souffre le pack français ? À propos d’étrangers, j’ai vu la liste des Blacks qui pourraient venir en France après le Mondial 2019. Je suis effaré à l’idée que nos présidents de Top 14 fassent n’importe quoi en enrôlant une partie d’entre eux. Il faut dire que la présence des spectateurs dans les stades lors des Boxing Day et l’audience télévisuelle plaident pour eux… et tant pis pour le XV de France qu’ils ont grand tort de mépriser. J’ai aimé aussi dans le dernier Midol le papier de Nicolas Zanardi qui veut replacer Bastareaud en numéro 8. Bien qu’il ne possède pas l’envergure d’un spécialiste de ce poste, je pense que l’expérience mérite d’être tentée dans la mesure où Picamoles ne confirme toujours pas les espoirs mis en lui.
Enfin, je voudrais rendre hommage à Jacques Verdier. Beaucoup de personnes, qui le connaissaient bien plus que moi, l’ont déjà fait et même très bien fait. Mais je veux tout de même apporter mon témoignage pour dire qu’il communiquait avec tous, sans faire de différences entre ses interlocuteurs, plus ou moins connus du monde rugbystique. Ainsi, depuis une dizaine d’années, j’ai entretenu avec lui des correspondances par mail et notamment lorsque j’ai écrit mon bouquin en 2016. J’y ai mis des photos, des bouts d’articles du Midol et des textes de ses ouvrages. Sans hésiter une seconde, il m’a donné son autorisation et a même fait la promotion de mon livre dans le Midol-Mag.
On avait surtout communiqué depuis la fin 2017, lorsque je l’avais invité pour animer une conférence-débat lors du Cinquantenaire de mon club le RC Feurs en mai 2018. Il n’avait maheureusement pas pu «monter» mais j’ai eu la grande chance de passer deux heures en sa compagnie lors d’un à Mane, sur ses terres. Mon épouse avait été subjuguée par son humilité lorsqu’il me dédicaçait «Pyrénées vagabondes» et nous disait que certains chapitres n’étaient pas vraiment réussis, à son goût… alors que le délicieux cassoulet… toulusain (évidemment) l’était assurément. Nous avons passé un moment des plus agréables, un de ceux qui comptent dans la vie d’un homme ordinaire. Au regard de la peine que me cause son départ, tellement inimaginable pour un homme en si bonne forme, j’imagine la détresse de son épouse et de ses trois fils dont il m’avait parlé… Adieu cher Jacques ! Christian BOURG email