Midi Olympique

LA FORCE DU COLLECTIF

MENÉE À LA 44e MINUTE ET MISE EN DIFFICULTÉ, L’USC A RÉUSSI À TROUVER LA SOLUTION PAR MAXIME CASTANT. UNE VICTOIRE RÉCOMPENSA­NT TOUTE L’IMPLICATIO­N DU GROUPE.

- Par Didier NAVARRE

Vannes n’est pas un vieux routier du Pro D2, le club phare de la Bretagne revendiqua­nt seulement trois années de présence à ce niveau. Les Bretons ne font donc pas partie des clubs historique­s mais il n’en demeure pas moins qu’ils sont particuliè­rement coriaces. Carcassonn­e ne soutiendra surtout pas le contraire. Au sein de l’USC, on se souvient que la première à Albert-Domec, en 2017 s’était concrétisé­e par une courte victoire audoise (29-27). Un an après, les Bretons étaient venus faire un voyage fructueux au pied de la cité (30-27). Et vendredi, l’équipe de Spitzer fut à deux doigts de réitérer cette performanc­e.

À la 44e minute, à la faveur d’une relance initiée et conclue par son arrière et capitaine, Anthony Bouthier, le RCV avait repris les commandes au tableau d’affichage (20-16). Une avance que les Vannetais ont conservée jusqu’à deux minutes du terme, à un moment où l’USC semblait bien promise à une seconde défaite à domicile.

ANTICIPÉE À LA VIDÉO

À hauteur des 22 mètres du RCV, une mêlée bretonne s’affaisse. Le directeur de jeu Nicolas Datas offre une pénalité à l’USC. Gilles Bosch opte pour une pénaltouch­e décisive. Cette dernière cartouche s’avérera un coup gagnant. La conclusion est favorable au talonneur Maxime Castant, lequel franchit victorieus­ement la ligne et porte à 5 son « crédit essai ». Après Aixen-Provence, Bayonne, Massy et Biarritz, le talonneur remplaçant plante une nouvelle banderille décisive. « Cette phase de jeu avait été analysée à la vidéo et travaillé à l’entraîneme­nt. Pour fragiliser la défense de Vannes, il fallait vite enchaîner au ras. Au fur et à mesure des enchaîneme­nts, une porte a fini par s’ouvrir. Antoine Fournier fait un gros travail de perforatio­n. Je suis au relais et je n’ai plus qu’à conclure. »

Une victoire au forceps qui permet tout de même à Carcassonn­e de basculer dans la première partie de tableau. « C’est une belle victoire collective, soutient Joël Koffi. À la sirène, on se met tout seul le feu en encaissant un essai qui remet Vannes dans la partie. Au lieu de 16-6, nous rentrons aux vestiaires à 16-13. Avec trois points d’avance, ce n’était plus le même match. Finalement, nous avons trouvé les ressources pour l’emporter. Cette victoire construit un peu plus le groupe. »

Ce neuvième succès ne demandera qu’à être confirmée vendredi lors de la réception de Montauban. Normalemen­t, Julien Rey, le joker médical appelé à remplacer José Lima au centre, et qui a signé ce weekend, pourrait disputer sa première rencontre officielle sous la tunique jaune. Le club attend la validation de la DNACG.

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