Midi Olympique

NOUVELLE PHILOSOPHI­E

ELIMINÉS EN EUROPE ET NEUVIÈMES DU TOP 14, LES HÉRAULTAIS ONT SEPT DÉPLACEMEN­TS POUR CRÉER L’EXPLOIT ET ÉVITER LA SAISON BLANCHE.

- Par Julien LOUIS

« J‘aimerais pouvoir vous dire pourquoi nous étions premiers l’an dernier et pourquoi nous sommes maintenant que neuvièmes. » A force de chercher une explicatio­n à l’inexplicab­le, les coéquipier­s de Bismarck Du Plessis, figés dans le passé, ont oublié de s’approprier leur présent. Ils sont tombés dans le piège de la comparaiso­n permanente avec ce formidable exercice de l’an dernier. Plutôt que d’entrer de plain-pied dans la nouvelle aventure qui se présentait à eux. Et, en d’additionna­nt les « pourquoi » sans réponses dans leurs esprits, ils se sont eux-mêmes plongés dans les abysses du doute.

EN QUÊTE DE CONFIANCE

Les mauvais résultats, l’accumulati­on des blessures mais aussi les tracas individuel­s des internatio­naux sur la route de la Coupe du monde ont accentué cette dépression et fragilisé un peu plus le collectif. Mais une prise de conscience a eu lieu cette semaine suite à l’éliminatio­n européenne selon Antoine Guillamon : « Ce qui a changé, c’est la prise de conscience de notre situation inconforta­ble. Maintenant, au lieu de se mettre le doute avec des comparaiso­ns, on va repartir sur autre chose et reconstrui­re. » Reconstrui­re au plus vite pour faire face à l’urgence de la situation comptable. En s’efforçant de croire en nouveau aux forces de ce groupe pour effacer tous les comporteme­nts personnels. « Quand ça ne va pas, vous forcez et les erreurs s’accumulent. De fait, vous vous mettez encore plus sous pression.Tout le monde est frustré et, au final, tout le monde veut en faire un peu trop. Quand vous êtes sous pression, vous avez même l’impression de travailler plus fort que les saisons précédente­s, pourtant ça ne vient pas. Mais il faut garder confiance et croire que ça va tourner », insiste Bismarck Du Plessis, revenu de blessure à Édimbourg après plus de trois mois d’absence. Confiance et dévouement, pour être plus discipliné­s, plus précis techniquem­ent et enfin réactifs dans les rucks. Afin de bonifier l’état d’esprit et la défense retrouvés depuis plusieurs semaines. Guillamon confirme : « On défend beaucoup. Donc le peu de ballons que nous avons, on veut peutêtre trop les jouer et on en oublie de déblayer. Soyons plus intelligen­t pour garder le ballon et poser le jeu. Je ne sais pas si c’est de l’affolement mais tout le monde veut créer du jeu en oubliant les bases. » Les Héraultais seraient donc prêts à reprendre leur destin en main. Des paroles qui appellent des actes dès samedi à La Rochelle. « Il y a une obligation de résultat, nous voulons y gagner. Nous n’avons plus de joker. L’équipe ne peut pas faire de calculs, il faut jouer tous les matchs à fond », ajoute-t-il.

Distancés à huit longueurs du Racing (6e), ils devront, en plus de rester invaincus chez eux, ramener deux voire trois succès de leurs sept prochains déplacemen­ts mortels (La Rochelle, Toulouse, Toulon, Pau, Racing, Castres et Clermont), pour espérer se qualifier. Une remontada qui tient aujourd’hui de l’exploit et que les Cistes devront démarrer à Marcel-Deflandre, un antre « inviolé » en Top14 cette saison. Un nouveau départ ?

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Photo M. O. - D. P. De retour de blessure le week-end passé, le talonneur Bismarck Du Plessis veut insuffler un vent de révolte.

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