Midi Olympique

« Le club est plus grand que moi »

RENFORCÉ DANS SES POUVOIRS PAR LES DÉCISIONS DU DOCTEUR WILD, HEYNEKE MEYER EST REVENU SUR LES RÉCENTS ÉVÈNEMENTS AYANT SECOUÉ LE CLUB DE LA CAPITALE.

- Propos recueillis par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Quelle opinion avez-vous de Toulon ?

Les Toulonnais sont revenus à un jeu très direct, ces dernières semaines. J’ai vu Tuisova et Savea très costauds au centre la semaine passée (à Newcastle, N.D.L.R.), Facundo Isa revenu à son meilleur niveau : c’était du très lourd. J’ai aussi coaché JP Pietersen et Juandré Kruger, deux excellents joueurs. Il nous faudra donc être prêt à relever un défi physique conséquent à Toulon.

On dit que votre plan de jeu a évolué ces dernières semaines. De quelle manière ?

Généraleme­nt, les équipes jouent de façon plus simpliste en hiver mais nous avons décidé de prendre le chemin inverse : nous voulons être plus offensifs ; nous voulons plus de vitesse, plus de profondeur, plus d’espace. Jusqu’à maintenant, notre niveau de « skills » et de fitness n’était pas suffisant pour servir ce jeu-là. Mais sur les trois derniers matchs, nous avons marqué treize essais.

Les joueurs se sont-ils plaints du plan de jeu avant que vous n’y apportiez des retouches ?

Pas vraiment. Je voulais démarrer la saison avec des structures très solides, que ce soit en conquête, en défense ou dans le jeu au pied. Maintenant que c’est acquis, maintenant que le niveau technique des joueurs a augmenté, nous pouvons passer à autre chose. […] Toutes les semaines, j’organise aussi un rendez-vous avec les leaders de jeu, Jules Plisson, Sergio Parisse, Nicoas Sanchez ou Yoann Maestri afin qu’ils me donnent leurs sentiments sur le jeu à produire. Je ne veux pas me comporter avec eux comme un instituteu­r. Ils ont aussi la liberté de choisir.

On vous a reproché de recruter trop de Sud-Africains.

Que répondez-vous à cela ?

Quand je suis arrivé, Heinke van der Merwe, Morne Steyn, Willem Alberts, Meyer Bosman étaient déjà là. J’ai seulement fait venir Pete van Zyl et des jokers médicaux disponible­s parce que nous en avions besoin à l’instant T. C’est donc un faux procès. Le futur du Stade français, c’est Arthur Coville, Charlie Francoz, Mathieu de Giovanni, Sekou Macalou, Rya Chapuis et tous ces enfants de Paris.

Les quinze derniers jours ont été difficiles pour le Stade français. Comment les avez-vous traversés ?

Peu importe. Je suis ici pour servir. Le club est plus grand que moi […] J’ai reçu énormément de lettres de soutien de la part de nos supporters pour me dire que nous étions dans la bonne direction, que nous avions bien travaillé. Même si ça ne se voit pas de l’extérieur, je peux aussi vous dire que les joueurs sont heureux.

Pourquoi le docteur Wild a-t-il décidé de se séparer de Julien Dupuy et Robert Mohr ?

Je ne peux pas parler à sa place. Il fera bientôt une conférence de presse afin de s’expliquer. Moi, je veux juste créer une atmosphère de famille. Et j’y arriverai. […] Tout n’a pas été facile, je ne vais pas vous le cacher. Mais lorsque j’ai vu la neige tomber sur Paris mardi matin, j’ai tout oublié. Je n’avais jamais vu la neige. Aux premiers flocons, j’ai donc dévalé les escaliers pour prendre des photos et des vidéos. Vous m’auriez vu, j’étais comme un môme.

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