ÉLARGIR LE CHAMP
BATTU SUR LE FIL À CARCASSONNE, APRÈS AVOIR MENÉ AU SCORE PENDANT SOIXANTE-DIX MINUTES, LE RCV ENTEND BIEN FAIRE PAYER L’ADDITION À SON ADVERSAIRE DOMINICAL.
Vannes s’est réveillé samedi dernier avec la gueule de bois. Et la question lancinante revenait invariablement dans les pensées des joueurs. Comment avons-nous fait pour perdre ce match ? Cela fait partie des déceptions et des bonheurs d’une saison certes mais à ce point ! Pour Jean-Noël Spitzer, l’affaire était entendue et ce qui importait à ses yeux, c’était le prochain rendez-vous contre Soyaux Angoulême. Pour la raison qu’il ne sert à rien de s’asseoir, de se regarder le nombril et de pleurer. « Les matchs s’enchaînent et n’ont pas de lien entre eux. Un match chasse l’autre », confessait ce dernier au retour de l’Aude.
LE MATCH DU MAINTIEN ?
Battu également au match aller à Angoulême « sur des pénalités consécutives à trop d’indiscipline » rappelle le boss breton, le RCV avait dès lors lâché dans les vingts dernières minutes et permis aux Angoumoisins de donner un certain relief à leur victoire. Ceci n’a pas été oublié par le collectif morbihannais qui entend bien remettre les choses à leurs justes places. À propos de place, il est curieux du reste de constater qu’au classement, les deux clubs ont réalisé un parcours identique. Même nombre de victoires, de défaites, de nul et de bonus défensifs. Ces statistiques ne doivent pas constituer un frein aux ambitions bretonnes même si cette équipe de Soyaux-Angoulême est vu comme un ensemble très crédible. « Une équipe qui est capable de jouer avec beaucoup de vitesse et de continuité dans ses enchaînements. Elle fait aussi partie des équipes qui disposent de très bons joueurs, sans doute sous-côtés, capables de peser sur les défenses. Pour moi, c’est une des excellentes équipes de ce Pro D2 qui, comme les équipes de milieu de tableau, connaissent des périodes d’inconstance, capable de jouer sur des standards élevés et parfois sur des standards moyens, comme nous », précise l’entraîneur vannetais.
Reste que ce rendez-vous à cette période de l’année et dans le contexte du championnat revêt une certaine importance. Jean-Noël Spitzer n’hésite pas à parler de « match du maintien ». Celui dont le résultat final pourrait conditionner déjà la fin de saison. Une fin d’exercice que Florian Cazenave, arrivé dans la semaine, entend bien vivre : « J’avais une grosse envie et j’ai eu de bonnes sensations à Carcassonne sur le temps de jeu que j’ai eu. Je me suis senti bien au niveau du rythme, au niveau de l’intensité et des impacts. »