Midi Olympique

DES AILES À DÉPLOYER

SI LES AVANTS SE PORTENT BIEN ET RAYONNENT, LES TROIS-QUARTS ET NOTAMMENT LES AILIERS DONT L’ARGENTIN AXEL MÜLLER SONT ATTENDUS AU TOURNANT.

- Par Enzo DIAZ

Dimanche dernier, Brive a mis fin à quatre long mois de disette à l’extérieur, ni plus, ni moins. En décrochant tout en maîtrise les quatre points face à Soyaux-Angoulême sur la pelouse de Chanzy (11-23), les Corréziens ont poursuivi leur joli début d’année, assorti de deux victoires en deux matchs. Alors que l’hiver a pris ses aises en Corrèze et ailleurs, le CABCL entend poursuivre sa montée en puissance et pourquoi pas réussir la passe de trois.

Seulement, pour arriver à triompher de la Méditerran­ée où Béziers demeure invaincu, et où ils s’étaient imposés lors de la saison 2012-2013, les Noir et Blanc vont devoir se montrer moins indiscipli­nés. Et surtout faire parler leurs qualités offensives qui, bien qu’indéniable­s, ne se manifesten­t pas de manière constante. Cela vaut surtout au sein des lignes arrière. Car bien que le NordIrland­ais Stuart Olding rayonne à nouveau, et que Sevanaia Galala soit le meilleur marqueur chez les trois-quarts avec 4 réalisatio­ns, il n’est pas totalement aberrant de penser que Brive n’a pas encore fait parler toute la poudre qu’elle a en magasin.

MÜLLER RETROUVE LE RYTHME

En cela, le retour au premier plan depuis trois matchs d’Axel Müller doit lui permettre outre d’offrir de nouvelles garanties, d’étoffer son arsenal. L’ailier argentin de 25 ans qui a fait ses premières armes dans le rugby avec la pratique du VII - avec une participat­ion remarquée aux JO 2016 à Rio - a pris son mal en patience après une sérieuse blessure à une épaule le 11 août du côté de Pompadour en match de préparatio­n contre le Connacht. Sur le flanc pendant plus de quatre mois, l’ancien septiste, passé par Toulon puis par Oyonnax, est en train « petit à petit de reprendre le rythme et de revenir à son meilleur niveau », de son propre aveu. « J’ai regagné de la force et de la mobilité », assure-t-il. Son entrée en jeu à Colomiers avant les fêtes - qu’il a passées auprès de sa famille à Mendoza au pied de la cordillère des Andes - tout comme ses deux titularisa­tions contre Biarritz et SoyauxAngo­ulême lui « ont fait le plus grand bien ».

Joueur racé, doté d’une belle pointe de vitesse, l’Argentin détonne également par son parcours peu commun. Il a ainsi passé plus de onze ans aux ÉtatsUnis, dans l’Arizona, entre 1999 et 2010. « J’y ai découvert plusieurs sports dont le football américain, l’athlétisme avec le décathlon et la lutte gréco-romaine » confie-t-il, conscient que cela a aussi compté dans ses aptitudes prononcées pour jouer au rugby : « Quand j’y suis arrivé, j’avais déjà acquis la dextérité du foot américain, la technique et la vitesse de l’athlétisme et le goût du contact transmis par la lutte. »

Un mélange gagnant qui lui a notamment permis d’inscrire 10 essais en deux saisons avec Toulon puis Oyonnax. Pour sa troisième expérience en France et alors qu’il a prolongé en octobre dernier jusqu’en 2021, Axel Müller veut déjà débloquer son compteur. Une des conditions sine qua non « pour retrouver le Top 14 avec le CAB ».

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