Midi Olympique

Donner du sens

- Par Jean-Pierre DUNAND

Avec onze points de retard sur le premier non relégable, qui n’est autre que La Bièvre-SaintGeoir­s, son futur adversaire, et seulement deux victoires au compteur, l’US Bellegarde-Coupy ne cherche pas à pratiquer la politique de l’autruche. « Rien n’est joué, mais dans notre situation il est difficile de parler de maintien. Nous sommes confrontés à une réalité qui nous oblige à voir les choses en face, sans défaitisme, mais avec réalisme », résume Pascal Tétard, l’entraîneur du club de l’Ain en référence aux difficulté­s rencontrée­s depuis le début de saison. La saison dernière, Bellegarde avait lutté pour conserver sa place en Fédérale 2 avec l’espoir de parvenir à se stabiliser, mais avant même le coup d’envoi de la nouvelle saison, le club a été rattrapé par des problèmes d’effectif auxquels se sont vite ajoutées des blessures. « Nous sommes pris dans une forme de spirale, explique Pascal

Tétard. Notre effectif est limité, avec une cinquantai­ne de joueurs, et certains sont beaucoup sollicités, ce qui occasionne des blessures qui restreigne­nt encore plus nos rangs. Nous n’avons aucune marge de manoeuvre. »

EFFECTIF INSUFFISAN­T

Ce dernier week-end, l’équipe B a dû déclarer forfait lors du déplacemen­t à Annonay, faute de disposer de suffisamme­nt de joueurs. L’équipe première est elle aussi impactée par ce phénomène et en étant contrainte de puiser dans les rangs de sa réserve pour présenter une feuille de match complète, elle ne peut prétendre tirer profit de la plus-value que pourraient lui apporter certains joueurs d’expérience. « Nous parvenons à tenir, à poser des problèmes à nos adversaire­s, mais quand l’apport du banc entre en jeu nous touchons nos limites », concède l’entraîneur de l’USBC. Pour autant, les Bellegardi­ens ne céderont pas à la résignatio­n. « Nous venons d’enchaîner deux matchs contre les deux premiers de la poule. À Annonay, le score était de 13 à 13 à la mi-temps, nous inscrivons trois essais », retient le technicien de l’Ain en se refusant, malgré certaines évidences mathématiq­ues, à faire du duel avec La Bièvre-Saint-Geoirs le match de la dernière chance. « Le plus important aujourd’hui est que le groupe vive bien cette fin de saison, il nous appartient de lui donner du sens. Tout le reste est accessoire. Dans notre démarche, nous ne plaçons pas nos matchs dans le contexte d’une lutte pour ne pas connaître la relégation. Nous sommes conscients de notre situation sportive mais si nous devons descendre, il est important pour nous de préparer l’avenir. Permettre au groupe de conserver sa cohésion, son état d’esprit et lui offrir la possibilit­é de continuer à prendre du plaisir constituen­t désormais nos priorités. » En sortant les matchs de leur contexte, en minimisant aussi la pression du résultat, cette approche pourrait aussi constituer un levier pour permettre au groupe d’exprimer son potentiel.

Newspapers in French

Newspapers from France