Midi Olympique

Le promu n’a plus de joker en main

- Par Olivier GAGNEBIEN

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On ne va pas se leurrer. Le promu est toujours debout, mais sa tâche est devenue ardue. Il lui faut signer à la maison un troisième succès de rang. Ce rendez-vous face à SaintRapha­ël-Fréjus est devenu capital. Comme il l’était déjà au moment de croiser Berre-l’Étang, Leucate ou l’Étoile catalane. Les Angles n’a d’autres choix que de montrer de la rébellion. Comme du reste, ce sera encore le cas, plus tard dans la saison, face à Salanque, Tricastin, La Valette et Châteauren­ard. « Il faudra être

performant », reconnaît l’un de ses technicien­s Christian Sanciaume. « Ce serait bien de se maintenir avant notre dernier match face à Châteauren­ard, » glisse son capitaine, le pilier Rafaël Rivas. Son calendrier est compliqué, la fracture au tibia d’Altadill, saison terminée, n’arrange rien à ses affaires, ni du reste la suspension de son talonneur Cherbetian, mais Les Angles n’a pas le droit de lâcher. Pas maintenant. « On paie notre mauvaise entame de saison, il y a huit jours on oublie encore un bonus défensif à Berre l’Étang, mais on ne va pas s’apitoyer sur notre sort, on s’accroche, il y a encore ce double rendez-vous (face à la Valette les 17 mars et 7 avril, N.D.L.R.), se projette Christian Sanciaume, on veut rester en Fédérale 2 et l’on y croit encore. »

UN RENDEZ-VOUS CAPITAL

Le temps n’est plus à se poser des questions. Le promu gardois a déjà abandonné trop de points près des bords du Rhône, a minima cinq, ou encore trois en voyage à La Salanque pour cela.

Il a juste le droit d’empocher au moins quatre de ses cinq derniers matchs à la maison. « Maintenant, il s’agit même d’y rester invaincu en 2019 et de réussir un coup dehors »,

ne tergiverse pas Christian Sanciaume. Première échéance : Le Carf. Ce sera avec le retour à Pagès, et cela n’a rien d’anecdotiqu­e, de son patron Alain Sanciaume hospitalis­é depuis près de deux mois, mais désormais prêt à pousser derrière les Vert et Blanc. « Personne n’enterrera Les Angles cette saison, on se battra jusqu’au bout, assure Rafaël Rivas, Saint-Raphaël-Fréjus est un gros morceau, mais après treize matchs, on ne peut plus être dans l’apprentiss­age. On a l’envie, la déterminat­ion et l’on mettra tous les ingrédient­s qu’un promu peut mettre pour gagner ce match. » Tant pis si Saint Raphaël-Fréjus est un voyageur guère facile à manoeuvrer. Au-delà, du seul bonus offensif ramené de La Salanque et du succès chipé du côté de SaintPaul-Trois-Châteaux, les Varois restent toujours dans leurs matchs. Jusqu’à avoir ramené quatre bonus défensifs de La Valette, Berre, Leucate et Agde. Cela dessine les contours d’un adversaire pas là par hasard, capable de s’appuyer sur un verrou défensif fermé à double tour et décidé à ne pas abandonner sa place dans le trio de tête malgré quatre de ses cinq prochains matchs loin du Var. « Des quatre, c’est celui qui m’inquiète le plus, dévoile le Varois

Geoffrey Baretge, on a mis une croix sur ce match, on se doit d’aller y gagner pour assumer notre statut, il est capital pour notre fin de saison, mais Les Angles vont jouer leur survie à la maison avec les dents qui traînent par terre. » Lequel des deux fera grise mine dimanche soir ?

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