LES CLÉS DU CAMION
LES CANTALIENS N’ONT PAS LE CHOIX ET DOIVENT L’EMPORTER FACE À BÉZIERS POUR ASPIRER ENFIN À PLUS DE SÉRÉNITÉ.
Semaines après semaines, résultats après résultats, le constat est toujours le même dans le Cantal : l’obligation de gagner. C’était le cas fin janvier face à Colomiers et les partenaires de Paul Boisset ont dû s’employer ferme pour y parvenir. Ce sera donc encore le cas face à Béziers, dimanche, mais cette fois l’occasion est trop belle de ne pas manquer une nouvelle fois ce rendez-vous.
Car il faut se rappeler que fin décembre, le Stade aurillacois croyait avoir fait le plus dur en allant vaincre du côté de Massy. Cinq points importantissimes qui venaient balayer d’un coup le revers de Nevers et replacer Aurillac sur une autre route… à condition de confirmer sept jours plus tard face à Vannes. Mais patatras, les pieds dans le tapis, Aurillac prend en pleine poire une seconde défaite à domicile et repart pour trembler encore quelques semaines et passer des fêtes dans la gamberge.
Alors, parce que l’on veut rester positif, on sort le fameux classement britannique, qui place Aurillac « pas en si mauvaise position que cela », confirme Thierry Peuchlestrade, entraîneur des trois-quarts. Mais tout cela ne prendra vraiment du sens « que si l’on bat cette équipe de Béziers. C’est nous qui avons les clés du camion », insiste fortement le technicien aurillacois. Une phrase lourde de sens car à l’heure de la cohésion et de la sérénité que l’on veut retrouver, Aurillac doit vaincre pour avancer tranquille. Mieux, et même s’il est encore trop tôt pour en parler, une première victoire dans ce nouveau bloc pourrait permettre d’envisager un autre avenir surtout lorsque l’on reçoit trois fois sur les quatre matchs qui arrivent !
SORTIR LA TÊTE DE L’EAU
Mais nous n’en sommes pas là, « loin de là même », relève Peuchlestrade qui n’aime pas se projeter bien qu’il garde une oreille attentive à la remarque. Lui retient « l’importante victoire face à Colomiers, même si tout n’a pas été parfait ». Ces quatre points-là face à un concurrent direct sont une bonne chose.
Maintenant se présente Béziers qui surfe, lui, sur la vague de cette sixième place synonyme de barrage dans la course au Top 14. Sans faire ombrage à Colomiers, les Méditerranéens sont d’un autre calibre cette saison et viendront forcément avec l’intention de s’accrocher à leur bien. Le contexte est posé. « Il nous faut enfin nous mettre dans une situation favorable, poursuit le coach des trois-quarts. Nous avons besoin de confiance en ce moment. Même si rien n’est catastrophique, la victoire nous amènera ce petit plus qui nous fait défaut cette année, depuis deux ans même puisque nous avons été dans la même situation la saison dernière. »
Alors dimanche, l’enjeu sera lourd avec une réalité comptable des plus limpides. Si Aurillac l’emporte, le Stade revient à au moins huit points de la sixième place, mais peut surtout maintenir à distance acceptable Colomiers qui reçoit Vannes. Voici donc l’importance de cette première des quatre marches qui se profile pour grimper sur l’étage de l’espérance. La semaine de récupération a fait le plus grand bien à tout le monde et malgré les absences (blessures, sélections), l’occasion se présente « de pouvoir commencer à sortir la tête de l’eau, ce qui n’est jamais arrivé cette saison. Alors on peut tenir tous les discours que l’on veut, faire tous les pronostics que l’on veut, si l’on ne gagne pas dimanche, le reste n’est que du vent. » ■