DU RÊVE À LA RÉALITÉ
À L’INITIATIVE DE L’ASSOCIATION « TERRES EN MÊLÉES », TROIS JEUNES MALGACHES, MARCELLIA, PELA ET SONIA ONT ÉTÉ LES AMBASSADRICES DE LEUR PAYS AUPRÈS DE LA FÉDÉRATION. INOUBLIABLE !
Vendredi dernier, au Stade de France, une jeune fille malgache, Marcelia a donné le coup d’envoi fictif de la rencontre France-Pays de galles. Ce geste symbolique est aussi le fruit d’une belle histoire où l’association « Terres en mêlées » est à l’origine de cette aventure. Ainsi, trois jeunes malgaches Marcelia, Pela et Sonia originaires de la Côte Saphir de l’île et membres de la sélection nationale à VII, ont ainsi découvert pendant quinze jours les coulisses du rugby français. Invitées à Linas-Marcoussis, elles se sont également entraînées avec l’équipe de France féminine. Un périple qui est également passé par Toulouse où elles ont été les hôtes du Stade toulousain féminin, de Toulouse Montaudran et Montastruc-la-Conseillère. De la Côte Saphir en passant par le Stade de France et Toulouse, les trois ambassadrices ont ainsi vécu un rêve éveillé.
FFR ET SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
À l’origine de cette savoureuse histoire humaine, Pierre Gony, le président de l’association toulousaine « Terres en mêlées ». Association très présente à Madagascar laquelle milite pour l’insertion sociale, l’émancipation des femmes par l’apprentissage du rugby comme principe éducatif. « Au sein de l’association, nous sommes comblés d’avoir pu accueillir Marcelia, Pela et Sonia », fait remarquer Pierre Gony. Ce projet il a également pu se concrétiser avec la collaboration de la Fédération Française de Rugby et de la Société Générale. Quand on a connu Marcelia, elle avait à peine 13 ans. Un an après, elle venait d’être mère. À travers l’apprentissage rugbystique, elle s’est construite tant psychologiquement que moralement. Elle est devenue aussi une athlète puisqu’elle appartient à la sélection nationale malgache à VII. Pour notre association, elle est devenue aussi une ambassadrice qui va militer pour que la femme puisse s’émanciper à travers le rugby. L’autre point positif c’est qu’avant de venir Marcelia, Sonia et Pela n’avaient aucune reconnaissance administrative. Quand elles repartiront à Madagascar, elles auront un passeport et une carte d’identité. » Voilà une belle histoire que le cinéaste, Christophe Vindis a immortalisée.