« Ne pas prendre ce match à la légère »
JONATHAN PÉLISSIÉ - Demi de mêlée de Lyon AVANT LE MATCH DE BARRAGES, LE LOU ENTEND GARDER LE RYTHME, VOIRE EN RETROUVER, À L’IMAGE DU NUMÉRO 9 DU LOU.
Comment avez-vous vécu cette saison, avec votre blessure ?
Le début de saison se passait tout à fait normalement. Je me suis vite blessé au ménisque du genou opéré il y a deux ans. La question de la date de l’intervention s’est posée. Dans le même temps, « Titou » (Baptiste Couilloud, N.D.L.R. : ) était également blessé. Ce n’était pas forcément le bon moment. J’ai essayé de jouer un peu mais les sensations sont vite devenues compliquées… Ça allait de mal en pis. Malgré le renforcement musculaire, c’était compliqué d’être à cent pour cent. Je me suis finalement fait opérer. Tout s’est bien passé. Je suis revenu au bout de trois mois. J’ai repris petit à petit. Tout s’est bien passé. Il y a eu du turnover.
Vous êtes revenus au moment où toute l’infirmerie se vidait. Il y a maintenant un embouteillage à votre poste…
Il n’y a eu aucun souci. Chacun faisait ses matchs. Cela s’est goupillé d’une certaine façon. Cela fait partie des choix du manager. C’est comme ça. Ça fait partie du sport.
Avant cela, il y a le déplacement à Grenoble, condamné à jouer le barrage du maintien. Comment aborder ce match, qui ressemble à un match de préparation pour les deux équipes ?
Il n’y a peut-être pas un enjeu phénoménal mais la plus grosse erreur serait de prendre ce match à la légère. Beaucoup de joueurs reviennent dans le groupe et vont avoir du temps de jeu. Prendre de haut cette équipe et prendre une raclée là-bas serait une grosse désillusion. Cela nous mettrait en mauvaise posture avant le quart de finale. Il faut absolument rester sérieux et entretenir notre dynamique pour pouvoir enchaîner correctement. Dans le cas contraire, on pourrait tomber dans le doute. Mieux vaut éviter !
L’équipe reste sur neuf victoires en douze matchs sur la phase retour. Elle se montre efficace mais on a l’impression qu’elle peut beaucoup mieux faire. Y a-t-il de la crispation ? Avez-vous parfois la tête ailleurs ?
C’est lié à la complexité de gérer une saison. C’est vrai qu’il y a un paradoxe, entre notre nombre de victoires et notre envie de développer un peu plus de jeu. Les réceptions de Bordeaux et La Rochelle étaient des matchs couperets, compliqués à aborder. Il fallait les gagner. La manière n’était pas forcément très belle, avec de l’occupation, du jeu au pied, ce genre de choses. Notre politique est simple : nous ne faisons
Contre Bordeaux et La Rochelle, il y avait la volonté de restreindre les ambitions ?
Il faut savoir s’adapter à la stratégie adverse. On peut voir que nous avons grandi. Avant, nous aurions peut-être perdu ces matchs-là en restant sur notre envie d’envoyer du jeu. Cette fois, nous avons su nous adapter à ce que proposaient nos adversaires en face de nous. C’est bien. Cela prouve que le groupe a grandi.
Pour revenir à Grenoble, cela reste un match particulier pour vous ?
J’ai commencé en professionnel à Brive, il y a dix ans, avant de partir à Grenoble. J’ai fait ce choix pour le projet sportif. J’y ai passé quatre belles années. Il n’y a plus beaucoup de joueurs, à part Fabien Alexandre, Lucas Dupont et quelques jeunes. C’est pas mal du tout. C’est toujours un agréable moment.
Comment jugez-vous l’évolution du club ?
J’ai connu la belle période, avec la montée en Top 14 et le maintien. Je pensais que le club pourrait se pérenniser sur le plan économique et sportif. Cela a été difficile. Ils sont repartis avec une nouvelle génération, des jeunes performants. J’espère qu’ils vont arriver à se maintenir. En forme et en confiance, les Grenoblois déploient un jeu joli et intéressant.