Midi Olympique

« Ne pas prendre ce match à la légère »

JONATHAN PÉLISSIÉ - Demi de mêlée de Lyon AVANT LE MATCH DE BARRAGES, LE LOU ENTEND GARDER LE RYTHME, VOIRE EN RETROUVER, À L’IMAGE DU NUMÉRO 9 DU LOU.

- Par Sébastien FIATTE

Comment avez-vous vécu cette saison, avec votre blessure ?

Le début de saison se passait tout à fait normalemen­t. Je me suis vite blessé au ménisque du genou opéré il y a deux ans. La question de la date de l’interventi­on s’est posée. Dans le même temps, « Titou » (Baptiste Couilloud, N.D.L.R. : ) était également blessé. Ce n’était pas forcément le bon moment. J’ai essayé de jouer un peu mais les sensations sont vite devenues compliquée­s… Ça allait de mal en pis. Malgré le renforceme­nt musculaire, c’était compliqué d’être à cent pour cent. Je me suis finalement fait opérer. Tout s’est bien passé. Je suis revenu au bout de trois mois. J’ai repris petit à petit. Tout s’est bien passé. Il y a eu du turnover.

Vous êtes revenus au moment où toute l’infirmerie se vidait. Il y a maintenant un embouteill­age à votre poste…

Il n’y a eu aucun souci. Chacun faisait ses matchs. Cela s’est goupillé d’une certaine façon. Cela fait partie des choix du manager. C’est comme ça. Ça fait partie du sport.

Avant cela, il y a le déplacemen­t à Grenoble, condamné à jouer le barrage du maintien. Comment aborder ce match, qui ressemble à un match de préparatio­n pour les deux équipes ?

Il n’y a peut-être pas un enjeu phénoménal mais la plus grosse erreur serait de prendre ce match à la légère. Beaucoup de joueurs reviennent dans le groupe et vont avoir du temps de jeu. Prendre de haut cette équipe et prendre une raclée là-bas serait une grosse désillusio­n. Cela nous mettrait en mauvaise posture avant le quart de finale. Il faut absolument rester sérieux et entretenir notre dynamique pour pouvoir enchaîner correcteme­nt. Dans le cas contraire, on pourrait tomber dans le doute. Mieux vaut éviter !

L’équipe reste sur neuf victoires en douze matchs sur la phase retour. Elle se montre efficace mais on a l’impression qu’elle peut beaucoup mieux faire. Y a-t-il de la crispation ? Avez-vous parfois la tête ailleurs ?

C’est lié à la complexité de gérer une saison. C’est vrai qu’il y a un paradoxe, entre notre nombre de victoires et notre envie de développer un peu plus de jeu. Les réceptions de Bordeaux et La Rochelle étaient des matchs couperets, compliqués à aborder. Il fallait les gagner. La manière n’était pas forcément très belle, avec de l’occupation, du jeu au pied, ce genre de choses. Notre politique est simple : nous ne faisons

Contre Bordeaux et La Rochelle, il y avait la volonté de restreindr­e les ambitions ?

Il faut savoir s’adapter à la stratégie adverse. On peut voir que nous avons grandi. Avant, nous aurions peut-être perdu ces matchs-là en restant sur notre envie d’envoyer du jeu. Cette fois, nous avons su nous adapter à ce que proposaien­t nos adversaire­s en face de nous. C’est bien. Cela prouve que le groupe a grandi.

Pour revenir à Grenoble, cela reste un match particulie­r pour vous ?

J’ai commencé en profession­nel à Brive, il y a dix ans, avant de partir à Grenoble. J’ai fait ce choix pour le projet sportif. J’y ai passé quatre belles années. Il n’y a plus beaucoup de joueurs, à part Fabien Alexandre, Lucas Dupont et quelques jeunes. C’est pas mal du tout. C’est toujours un agréable moment.

Comment jugez-vous l’évolution du club ?

J’ai connu la belle période, avec la montée en Top 14 et le maintien. Je pensais que le club pourrait se pérenniser sur le plan économique et sportif. Cela a été difficile. Ils sont repartis avec une nouvelle génération, des jeunes performant­s. J’espère qu’ils vont arriver à se maintenir. En forme et en confiance, les Grenoblois déploient un jeu joli et intéressan­t.

 ??  ?? pas beaucoup de bruit, nous restons à notre place. Moins on parle de nous, mieux nous nous portons. Nous avons un groupe homogène et il doit le rester. Les individual­ités ne doivent pas passer avant le groupe.
pas beaucoup de bruit, nous restons à notre place. Moins on parle de nous, mieux nous nous portons. Nous avons un groupe homogène et il doit le rester. Les individual­ités ne doivent pas passer avant le groupe.

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