ENTRE MER ET MONTAGNES
Lorsqu’au printemps 1976 ses protégés montferrandais rendirent le plus bel hommage qui soit au regretté JeanFrançois Phliponeau en pulvérisant Graulhet en finale du Challenge Yvesdu-Manoir, Michel Ringeval était à mille lieues de s’imaginer que, plus d’un demi-siècle plus tard, une autre équipe placée sous sa direction serait en lice pour graver un club -le SOC en l’occurrenceau palmarès. Et pourtant… « Migraine » veille bel et bien aux destinées de Savoyards que l’on avait un peu perdus de vue depuis la mémorable confrontation promotionnelle perdue en 2017 au profit de Nevers, sachant que la disparition de la poule d’accession, la saison suivante, avait généré son lot de confusion. Mais qui sont bien décidés à faire encore et toujours parler d’eux : « Il faudra ne pas se louper au match aller car Narbonne aura l’avantage de recevoir lors du match retour. » Et le vénérable doyen des entraîneurs d’apporter l’explication idoine : « C’est comme quand on joue contre le vent en première mi-temps, on gère en attendant son tour. »
NARBONNE SUR SES GARDES
Un argument auquel Jean-Louis Caussinus, le très expérimenté président narbonnais, n’est pas insensible : « En fait, chaque match, chaque configuration, à domicile ou à l’extérieur, avec ou sans vent, est une évaluation. Chambéry, c’est l’équipe qui a éliminé Aubenas, un adversaire que nous avions appris à connaître, vous le savez. Nous nous attendons forcément à une opposition relevée. »
Au pied du Granier comme sur le littoral septimanien, nul ne se met toutefois martel en tête. Tout juste si Michel Ringeval, comme il l’a toujours fait, plaide, aux côtés de Lionel Grand, son associé, en faveur d’un jeu « organisé ». Côté audois, autant cette saison d’apprentissage laissera un souvenir mitigé, autant l’encadrement espère bien se rapprocher un peu plus encore de son objectif de reconquête. Et lorsque l’on sait à quel point les liens unissant ceux qui portent la tunique orange et noire sont du genre « indéfectibles »… ■