Arrête-moi si tu peux !
Les dix minutes d’infériorité numérique subies par les Beauvaisiens à la 50e minute du match aller leur ont été fatales. L’expulsion temporaire du troisième ligne Cristian Munteanu a coûté cher hommes des entraîneurs Esteban Devich et Jean-Pierre Lalloz qui ont encaissé la bagatelle de vingt points. Cette péripétie a illustré le rapport de force qui s’est joué entre les deux équipes. « Ils nous ont eus sur le rythme », a admis Jean-Pierre Lalloz. L’opposition retour prendra à peu près la même direction. Entre cette équipe de Beauvais surpuissante et assez frontale, et celle de Drancy qui a développé depuis la saison dernière, une volonté collective de déplacer rapidement le ballon dans sa ligne, les clefs de la montée se disputeront sur une opposition des styles. Rien n’est joué. Comme le dit Jean-Piere Lalloz, « il suffira d’une petite pénalité dès l’entame de la partie pour remettre les pendules l’heure ». Mais Drancy surfe actuellement sur une dynamique décoiffante. Ce club qui au départ de la saison se rangeait dans le clan des petites associations que la Fédérale 1 n’intéressait pas, et qui depuis quelques semaines, a franchi la frontière, jouera dimanche, avec la morgue de ceux à qui tout réussit, une partie « historique », comme l’a qualifiée son entraîneur démissionnaire Jimmy Delhaye. Lui et quelques autres disputeront leur dernier match de leur carrière à Drancy. Les Beauvaisiens, qui devront se passer de leur ouvreur Drahonnet touché lors de la première opposition, devront se multiplier pour contenir cette fougue et cette ambition, et ce jeu de mouvement qui les ont tout bonnement séchés la semaine dernière devant leur propre public. ■