SIXIÈME ET DERNIER ACTE
PROMOTION HONNEUR LA MOTTE-SERVOLEX ET ANNECY-LE-VIEUX SE DISPUTERONT DIMANCHE UNE PLACE EN QUARTS DE FINALE. CE SERA LA SIXIÈME FOIS QUE LES DEUX ÉQUIPES S’AFFRONTENT, LA QUATRIÈME DEPUIS LA MI-MARS.
Les Motterains et les Anciléviens passeront-ils leurs vacances ensemble ? Il faudra leur demander après le coup de sifflet final dimanche soir, quand ils auront joué leur huitième de finale du championnat de France Promotion Honneur. Ils auront alors passé 480 minutes sur un terrain face à face cette saison, sans compter les arrêts de jeu, ou une éventuelle prolongation. C’est en effet le sixième match entre les deux équipes depuis l’automne ! « Je ne suis plus à quel acte en sont les gilets jaunes, sourit un des entraîneurs de La Motte-Servolex, Jean-Marc Laboret. Nous en sommes à l’acte VI. On ne se quitte plus ! C’était un peu écrit d’avance. On y a pensé quand on a vu le tableau des phases finales. »
« C’est une grande histoire d’amour », embraye en rigolant l’entraîneur des trois-quarts d’Annecy-le-Vieux, Jean-Eudes Berruet, qui a porté le maillot motterrain pendant huit saisons. « Nous avons hésité à faire un bus en commun et à nous entraîner ensemble ! »
À QUI L’ÉTIQUETTE DE FAVORIS ?
Opposés en phase de brassage pendant l’automne, chacune des deux équipes l’a emporté à domicile, sur le même écart de douze points. Dans la deuxième phase, en Promotion Honneur, La Motte-Servolex l’a emporté deux fois en une semaine (3020, 22-20) après le report du match aller pendant l’hiver, avec une remontada improbable sur le terrain de son adversaire lors de la dernière journée pour s’assurer l’avantage de recevoir à domicile en huitièmes de finale. En quarts de finale de ligue Aura, Annecy-le-Vieux a eu le dernier mot (25-17), pour se qualifier logiquement à l’issue d’un match maîtrisé. « Nos adversaires avaient mis les bons ingrédients, reconnaît Jean-Marc Laboret. On venait de les battre deux fois. Ils avaient les crocs. » Cette fois, le coach espère que ce sont ses joueurs qui seront animés d’un esprit de revanche. La partie adverse s’y attend. Tous s’attendent en tout cas à voir la partie se jouer sur ces fameux détails entre deux formations qui se connaissent par coeur. « Il y aura pas mal de stratégie, juge Jean-Eudes Berruet. Comme on se connaît, il faut aller chercher les petites failles. »
Sans oublier la fameuse « guéguerre » psychologique, avec des Motterains prompts à afficher l’étiquette de favoris dans le dos de son adversaire. « Cette équipe a plus de moyens que nous, juge Jean-Marc Laboret. Nous restons le petit… Ça va être compliqué. »
« Ils aiment bien nous mettre la pression, ne s’offusque pas JeanEudes Berruet. Mais ils n’ont rien à nous envier au niveau du budget et des infrastructures… » Ils se départageront à Ugine, avec une pointe de regrets partagés par les deux clubs : ne pas avoir pu jouer en lever de rideau du seizième de finale retour de Fédérale 2, entre Rumilly et Saint-Raphaël-Fréjus. ■