Devisme - Bamba, destins emmêlés
Pour eux quoi qu’il arrive l’aventure commune ne se terminera pas ce dimanche. Appelés à évoluer sous les couleurs du Lou la saison prochaine, les deux piliers se voient pourtant là l’occasion de graver dans le marbre leur histoire avec Brive. Titulaires quasi indiscutables à gauche et à droite - 19 titularisations en 22 feuilles de matchs pour le gaucher Devisme, 16 titularisations en 19 feuilles de matchs pour le droitier Bamba - ces deux éléments clés du huit de devant vont disputer leur première finale de Pro D2. Et l’expérience des grands rendez-vous pourrait pencher en la faveur du benjamin Demba Bamba, 21 ans à peine mais déjà auréolé d’un titre de champion du monde des moins de 20 ans et déjà international à six reprises avec le XV de France. Le droitier de Seine-Saint-Denis se voit là une occasion en or d’étoffer son palmarès naissant. Pour Vivien Devisme qui a vécu une deuxième partie de saison difficile en raison d’une blessure contractée au mollet droit en janvier, mais de retour au bon moment, il s’agira « de rendre la confiance donnée tout au long de la saison par les entraîneurs ». Comme il nous le confiait à l’aube des phases finales, le gaucher nordiste a su de par son âge (27 ans) trouver sa place dans l’effectif du CABCL comme « trait d’union entre les plus
jeunes et les vieux briscards. » Après trois saisons à Brive, le Calaisien, également passé par Soyaux-Angoulême, va connaître une sacrée promotion du côté de Lyon. Mais il compte bien avant cela aider avec son acolyte Bamba aider ses coéquipiers à retrouver l’élite. Une revanche à prendre Surtout que les deux joueurs ont une petite revanche personnelle à prendre par rapport à leurs dernières prestations en mêlée fermée en demi-finale face à Vannes. « Ils savent qu’ils se sont fait prendre sur une ou deux mêlées chacun mais en face ils avaient de gros clients. Et il ne faut pas oublier que Vannes a mis beaucoup d’équipes sur le reculoir. Vivien et Demba se sont fait bouger mais c’est l’ensemble du huit de devant qui s’est fait bouger, a tenu à rappeler pour sa part
le capitaine Saïd Hirèche. Connaissant les deux garçons, il n’y en a aucun qui aura envie de passer à côté d’une finale. Ce sont deux forces tranquilles. Ils sont plutôt discrets dans la vie. Leur façon de s’exprimer se fait avant tout sur le terrain. »
Nullement inhibés par la pression, les deux piliers devront retrouver cette belle complémentarité qui a permis à Brive de dominer nombre de ses adversaires en mêlée fermée et de les secouer dans le jeu courant. En. D. ■