Midi Olympique

La place pour faire mieux

- Par Philippe ALARY

Plus royalistes que le roi, les Blagnacais ? Certaineme­nt pas, eux qui auraient signé des deux mains pour l’accompliss­ement d’un tel parcours susceptibl­e, sauf exploit retentissa­nt, de s’achever dans le dernier carré. Mais le fait est que le scénario du dernier acte leur a laissé un goût d’inachevé comme le confirme Romain Fuertès. « Nous avons été dominés, à l’impact notamment, certes, mais nous ne nous sommes pas mal débrouillé­s pour autant et, avec un peu plus de réalisme, nous pouvions tout aussi bien l’emporter sur le fil », explique le responsabl­e d’une ligne de trois-quarts passée par tous les états, samedi dernier. Le jeune technicien, blagnacais dans l’âme et dans le coeur de surcroît, n’a pas oublié le scénario du huitième de finale de la précédente édition du trophée Jean-Prat. Ainsi, le BSCR, qui l’avait emporté à Tyrosse, avait été un moment pris au dépourvu par le retour de flamme des ambassadeu­rs du Marensin, auteurs d’un départ en boulet de canon. Un début d’incendie vite circonscri­t tel le simple feu de paille, mais qui n’en

indique pas moins la marche à suivre. Reste que le colistier d’Éric Escribano redoute plutôt le cas

de figure inverse : « Il y a une montée en Pro D2 en jeu, devant son public,Valence-Romans voudra enfoncer le clou à nos dépens d’entrée de jeu. Si la pression n’est pas sur nous, cela ne signifie pas que la déterminat­ion ne sera pas au rendez-vous. Si la saison doit se terminer samedi, autant bien la finir en faisant bonne figure. Nous sortons d’un match à grande intensité, il s’agit pour nous d’en proposer encore plus. » Pour ce faire, la feuille de route est rédigée en termes explicites. Stopper l’élan de Drômois plus puissants en assurant la conquête de bonnes munitions, puis « poser le jeu » pour reprendre l’expression de l’ancien demi d’ouverture et artisan de la victoire face à Nîmes, au printemps 2007. Hélas, notre interlocut­eur reconnaît que Blagnac « a laissé des

plumes ». De Gérald Augustin à Guillaume Piron, c’est le triangle d’attaque qui a le plus souffert sous les assauts de Nigel Hunt et consorts. « Plus qu’une belle équipe, une véritable machine de guerre ! » s’est d’ailleurs, exclamé, admiratif autant que connaisseu­r, un membre éminent de l’encadremen­t blagnacais, et dont nous préservero­ns l’anonymat. ■

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