Midi Olympique

« La maîtrise de la discipline est notre plus grande évolution »

- Propos recueillis en Australie par Jacques BROQUET

GONZALO QUESADA - Entraîneur des Jaguares VAINQUEURS À SYDNEY CONTRE LES WARATAHS (23-15), UNE SEMAINE APRÈS LA VICTOIRE DÉCROCHÉE À WELLINGTON, LES JAGUARES N’EN FINISSENT PLUS DE SURPRENDRE. ILS DOMINENT LA CONFÉRENCE SUD-AFRICAINE ET SONT EN BONNE POSITION POUR SE QUALIFIER. Que représente cette victoire dans le contexte de la conférence sud-africaine qui, on le sait, est très serrée ?

C’est une victoire importante pour nous car c’était aussi un très gros challenge. Nous avons eu de bons résultats ces derniers temps et, après la victoire historique sur les Hurricanes à Wellington, il fallait nous reconcentr­er et faire un résultat à Sydney. Nous avons joué une première mi-temps intéressan­te, d’autant plus que nous avons eu beaucoup de ballons, ce qui ne nous arrive pas souvent. En deuxième mi-temps, le carton jaune de Matera (55e) a failli nous tuer et nous avons peiné. Alors cette victoire, dans le contexte de la conférence sud-africaine, nous permet de prendre la tête. Mais il faut faire attention car il reste encore beaucoup de points à prendre.

C’est votre troisième victoire contre les Waratahs, quelle est votre recette pour les battre régulièrem­ent ?

Nous savions que notre défense devait être très efficace. On éprouve des problèmes face aux équipes qui jouent au large comme les Waratahs sont capables de le faire. Nous nous sommes donc efforcés de ralentir les sorties de balle et de les forcer à revenir au centre du terrain. Puis, quand nous avions le ballon, il s’agissait d’en faire le meilleur usage et de les attaquer. Je crois que l’on s’est pas mal débrouillé, notamment sur deux ou trois combinaiso­ns qui nous ont permis de marquer. Nous avons également montré beaucoup de caractère quand nous avons été réduits à 14. Là, ça devenait du 50-50 et le match aurait pu basculer. Heureuseme­nt nous avons toujours su contrôler le score. Mais nous avons encore beaucoup de travail devant nous pour pouvoir être compétitif­s face aux meilleures équipes du Super Rugby.

On a vu une évolution des mentalités dans cette équipe des Jaguares avec une plus grande discipline. Comment avez-vous réussi à maîtriser l’indiscipli­ne latine ?

Je crois effectivem­ent que c’est la plus grande évolution des deux dernières saisons et nous travaillon­s dur là-dessus : la culture de l’équipe, l’identité que l’on met en place. L’éthique de travail et la discipline ne se voient pas seulement sur le terrain mais aussi en dehors. On essaye de combiner l’esprit du rugby amateur, le flair latin et la passion du rugby argentin avec une approche plus structurée, de la discipline dans tout ce que l’on fait et en amenant de la constance dans nos efforts. L’autre point positif, est que nous avons maintenant un groupe plus homogène qui assimile bien ces valeurs.

Justement, comment avez-vous abordé le remplaceme­nt de joueurs tels que Nicolas Sanchez ?

L’un de nos plus gros challenges fut la succession de Nicolas Sanchez mais aussi de Juan Martin Hernandez, nos deux ouvreurs mais aussi des leaders. Leur départ a créé un vide qu’il a fallu combler. Nous avons trouvé deux bonnes solutions de remplaceme­nts avec Miotti et Diaz Bonilla mais nous avons aussi d’autres options en Argentine. Il y a aussi des garçons comme Bertranou ou Alemano qui se sont blessés sérieuseme­nt et très rapidement et que nous avons su remplacer.

Verra-t-on Sanchez à la Coupe du Monde ?

Cette question est pour le sélectionn­eur national mais la porte est ouverte à tous les joueurs argentins basés en Europe s’ils sont performant­s. Même si la priorité reste avec les Jaguares.

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