Midi Olympique

SANS LA MANIÈRE

RACING 92 AVEC CE SUCCÈS BONIFIÉ À ARMANDIE, LES FRANCILIEN­S SE SONT ASSURÉS DE RECEVOIR LE BARRAGE, SANS SE RASSURER, LA FAUTE À UN CONTENU QUI N’INCITE GUÈRE À L’ENTHOUSIAS­ME.

- Par Quentin PUT

Le score est certes flatteur. 32 points d’écart et un bonus facilement glané, de surcroît à l’extérieur, que demander de plus ? « Mission réussie, comme on dit, répond le capitaine Maxime Machenaud. Comptablem­ent c’est

ce que l’on était venu chercher. » Puisque les Racingmen avaient leur destin entre leurs mains, ils ont décidé de le garder. Aux moments clés, soit à chaque début de mi-temps et à l’heure de jeu, ils ont donc poussé pour marquer et se mettre à l’abri. Une efficacité remarquabl­e et une avancée à laquelle les Agenais étaient impuissant­s. Un excellent point pour Laurent Travers : « On fait une très bonne entame malgré le vent contre, analyse l’entraîneur francilien. On met deux essais, on est très bien en place puis on tombe dans la facilité. » Car pour le reste, la prestation du Racing a été décevante. Étouffés dans leurs 22 mètres, les Ciel et Blanc passent le reste de la mi-temps sous l’eau, à défendre sans relâche et en se dégageant médiocreme­nt.

BEAUCOUP D’INCERTITUD­ES

« On est tombés dans la facilité, on a rendu les ballons trop facilement, constate le technicien en charge des avants. C’était très approximat­if. » Branché « sur courant alternatif », dixit Laurent Travers, ce Racing l’emporte donc sans accroc apparent, mais repart de Lotet-Garonne avec des doutes. D’abord, la touche a posé de sérieux problèmes avec des lancers imprécis, illicites ou volés par l’alignement agenais pourtant privé de ses spécialist­es (Murday, Marchois et Miquel étaient absents de la feuille de match). Surtout, sur une telle partition, difficile de dégager des joueurs ayant surnagé. Ce match à Armandie n’aurait-il pas donné davantage d’incertitud­es au duo Travers-Labit ? « La réponse est dans la question », sourit le premier. Au sol, les Racingmen ont éprouvé toutes les peines du monde à contester le ballon. Rien que dans le deuxième acte, ce secteur leur coûtait pas moins de six pénalités… Pourtant, tout n’est pas à jeter. Les Altosénaqu­ais ont su plier sans jamais rompre, et ce pendant plus de vingt minutes avant la pause grâce à des profils usés à ce type de séquences. Ainsi Boris Palu finit avec vingt plaquages, suivi par les autres besogneux du pack tels que Fabien Sanconnie ou Eddy Ben Arous, le tout couronné par un taux de plaquages réussis à 96 %. Rassurant avant d’affronter l’armada rochelaise. Puis le Racing a la chance de bénéficier d’une expérience rare en phase finale. « Depuis dix ans on y accède, ce n’est pas anodin, souligne le demi de mêlée internatio­nal. Ce championna­t est de plus en plus difficile et il y a toujours une année où l’on marque le coup. C’est donc une fierté avec le Racing. » De là à provoquer des scènes de liesse dans le vestiaire visiteurs d’Armandie ? Pas vraiment… « C’est un club ambitieux et avec l’effectif qu’on a, on ne peut pas se contenter d’un barrage à domicile. » Place à une bonne semaine de travail dans le « 92 ».

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Photo Icon Sport Auteur d’un essai, Olivier Klemenczak a été l’un des rares Racingmen à sortir du lot dans ce match en dents de scie.

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