L’atout de l’expérience

BIEN PLACÉ POUR SAVOIR L’ERREUR QUI CONSISTERAIT À PRENDRE LES BRIVISTES DE HAUT, LE FCG ESPÈRE SE SERVIR DE SON BARRAGE DE L’AN DERNIER.

Les Grenoblois vont-ils, à leur corps défendant, devenir des spécialistes de « l’access Top 14 », ainsi que les caciques de la LNR ont pompeusement baptisé cet antédiluvien barrage ? C’est bien évidemment tout le mal qu’on leur souhaite, eux qui, après avoir surpris Oyonnax au stade des Alpes la saison dernière, se verront cette fois placés dans la peau du « gros » à abattre devant le public en furie d’Amédée-Domenech, dans un contexte particulièrement hostile… « On a vécu ce match l’an dernier dans la peau de l’outsider, et on sait que pour l’équipe qui se déplace, c’est un piège,

soufflait l’entraîneur isérois Stéphane Glas. On a pu reprocher aux Oyonnaxiens de nous avoir un peu pris de haut l’an dernier, mais à leur décharge, personne ne savait à quoi allait ressembler ce barrage, qui était une première dans cette configuration. »

« UNE CHANCE SUPPLÉMENTAIRE PLUS QU’UNE ÉPÉE DE DAMOCLÈS »

Un homme averti en valant deux, l’expérience de ce rendez-vous peut-elle dès lors constituer le meilleur atout des Alpins, qui connaissent d’ores et déjà le premier piège à éviter ? « Après coup, c’est toujours plus facile à dire, bien sûr, glissait Glas. Je me souviens que l’an dernier, tout le monde nous voyait perdant, parce qu’on a dans le rugby une culture différente du foot, qui veut que l’écart entre les divisions soit trop important pour permettre des exploits. Mais on a bien vu que sur un match, les équipes du haut de tableau de la Pro D2 peuvent valoir celles du bas de tableau du Top 14… Cela ne veut pas dire que nous allons gagner mais ce qui est certain, c’est que nous ne ferons pas cette erreur de prendre notre adversaire de haut. » Les Isérois souhaitant par ailleurs aborder cette rencontre de manière positive. « On aborde ce barrage non pas comme une épée de Damoclès, mais comme une chance supplémentaire de se maintenir, dont il faut qu’on profite, pointait Glas. Certes, on n’a pas gagné à l’extérieur cette année, mais pour moi, il s’agira d’un contexte différent. Dans le vestiaire, les joueurs me semblaient prêts pour ce

défi. » À commencer par les « ex » Gaëtan Germain ou Mike Tadjer, appelés à disputer un bien drôle de match…