Une revanche à prendre
DÉFAITS EN DEMIE PAR LE MHR LA SAISON DERNIÈRE AU GROUPAMA STADIUM, LE LOU SE VOIT OFFRIR UNE OCCASION EN OR D’EFFACER CE MAUVAIS SOUVENIR, À GERLAND.
L’heure de la revanche a sonné. Balayés par Montpellier la saison dernière en demi-finale au Groupama Stadium, les Lyonnais retrouvent le MHR sur leur route. Toujours à domicile, dans leur antre de Gerland. Mais dans un contexte radicalement différent puisque cette fois, ce sont les Rhodaniens qui se présenteront dans le rôle de l’équipe qui aura tout à perdre, face à des Héraultais revenus de l’enfer qui incarnent le pire tirage possible. « On connaît l’historique qu’il y a entre les deux équipes, éludait le manager lyonnais Pierre Mignoni. On avait prévu tous les scénarios, et Montpellier en faisait partie. S’ils sont là, c’est qu’ils le méritent. On avait commencé à travailler sur eux comme sur les autres équipes. On a encore quelques jours pour bien se préparer. » « Ce serait une erreur de se focaliser sur cet aspect
de la revanche, avançait le talonneur Virgile Lacome. Ce qui est passé est passé, on ne refera pas l’histoire. On peut tout juste essayer de s’en servir. L’an dernier, lorsque nous nous sommes qualifiés à Toulon en barrages, nous avons pris ce match comme un exploit et avons eu du mal à nous persuader que nous pouvions aller en chercher un deuxième de suite. Cette demie, c’était une sorte d’aboutissement et il ne faut pas que ce soit le cas cette année. »
L’INCONNUE DU POSTE D’ARRIÈRE
Car oui, quand bien même le MHR se présente avec un costume d’épouvantail en cette fin de saison, les Rhodaniens veulent tout de même croire en leur bonne étoile, forts de leur régularité tout
au long de la saison. « Montpellier a beaucoup lutté ces dernières semaines pour se qualifier, pointe Lacome. Ils sont sur une superbe dynamique mais ils ont peut-être perdu aussi un peu d’énergie physique et mentale dans cet enchaînement de gros matchs. On verra
bien… De toute façon, on ne maîtrise pas ce qui se passe chez notre adversaire, alors autant se concentrer sur nous. » Un discours évidemment validé par le manager Pierre Mignoni. « À ce stade de la saison, il va y avoir de la frustration mais il faut que tout le monde comprenne que la seule chose qui compte, c’est le groupe et l’équipe. Si on veut jouer un barrage, une demie puis une finale, on ne pourra pas le faire à 23. » En cela, Mignoni a accueilli comme une bénédiction les récents retours à la compétition de Gill ou Oosthuizen, qui ont pu engranger du temps de jeu à Grenoble. La principale interrogation concernant le poste d’arrière laissé vacant par Arnold (fracture de la voûte plantaire), que se disputeront deux revenants, Delon Armitage et Jean-Marcellin Buttin. L’ancien Clermontois partant avec une longueur de retard, lui qui n’a repris que ce week-end après quatre mois d’arrêt, et souffrait après la victoire à Grenoble d’une blessure à un doigt.