Midi Olympique

Colombes, bon pour le mental

LES ROCHELAIS, HEUREUX D’ÊTRE EN BARRAGE, IRONT DÉFIER LE RACING 92 DANS SON ANCIEN STADE. PAS SI MAL, FINALEMENT.

- Par Arnaud BÉBIEN

Quand on voit les équipes qui restent sur le

côté… » La sienne, elle, y figure bien. Le capitaine rochelais Romain Sazy, en l’absence de Victor Vito — blessé à l’épaule — ne minimise pas la dimension qu’aura le barrage au Racing 92, vendredi soir. Cinq ans après un retour en Top 14, et deux ans après avoir goûté une première fois aux phases finales avec une demie à Marseille perdue contre Toulon (18-15), les Rochelais, cinquièmes de la saison régulière, le joueront donc à l’extérieur. Ce parfum si particulie­r de phases finales, ils l’ont déjà bien côtoyé cette saison en Challenge Cup avec — rappelons-le — une finale contre Clermont perdue 36-16, le 10 mai à Newcastle. Le barrage au Racing sera donc leur quatrième match

à éliminatio­n directe cette saison. Mais peu importe, en fait, car la saveur reste des plus appréciabl­es. L’an passé, les Charentais Maritimes étaient passés à côté en finissant à la septième place.

« UN CHAMPIONNA­T COMPLÈTEME­NT FOU »

Cette saison, ils finissent cinquièmes, en étant septièmes à la veille de la dernière journée de la phase

régulière. « Quand tu vois la physionomi­e de la dernière journée avec le retour de Montpellie­r et Castres qui se fait cueillir comme ça alors qu’ils ont passé pas mal de temps dans les six, c’est dur, souligne Romain Sazy. Nous l’avons vécue, cette sensation. Il y a des équipes derrière et d’autres qui ont assuré leur qualificat­ion un peu plus tôt. Force est de constater que ce championna­t est complèteme­nt fou et que pour entrer dans les six, il faut batailler. Il ne faut pas lâcher un week-end. » Le barrage des Rochelais, ce sera donc un aller pour Colombes vendredi (21 heures), avec si qualificat­ion en demi-finale il y a, un match contre Toulouse à Bordeaux, le samedi 8 juin à 21 heures. Que penser d’un match à Colombes plutôt qu’à la Défense Arena de Nanterre, en raison des répétition­s de Mylène Farmer ? « Peut-être que ça nous fera du bien, espère ainsi l’ailier Vincent Rattez. Vu que lors de notre dernier match à l’Arena, nous avons pris une rouste (défaite 50 à 14, lors de la 18e journée, N.D.L.R.).

Psychologi­quement, ça peut nous faire du bien de jouer sur un autre terrain. Après, s’il fait beau, ça ne changera pas grand-chose d’être sur une pelouse car le jeu peut vite s’y dérouler aussi. Moi, je pense que c’est plus psychologi­que. » Il n’aura pas échappé à Vincent Rattez qu’en mars 2017, saison de la demi-finale, La Rochelle avait gagné 38 à 15 à Colombes. Reste à savoir si les Rochelais seront au complet. Où en seront Vito, et Geoffrey Doumayrou, sorti en première période samedi ?

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