Midi Olympique

CLAP DE FIN

DAVID POCOCK - TROISIÈME LIGNE DES BRUMBIES L’INTERNATIO­NAL AUSTRALIEN A ANNONCÉ SON DÉPART POUR LE JAPON À L’ISSUE DE LA COUPE DU MONDE.

- Par Jacques BROQUET, correspond­ant

Une semaine après que George Smith a annoncé à 38 ans la fin de sa carrière profession­nelle, un autre monument du rugby australien vient d’annoncer qu’il ne prolongera­it pas avec les Brumbies et la Fédération. Mardi, David Pocock (31 ans) a confirmé, qu’il rejoindra le club japonais des Panasonic Wildknight­s à l’automne, où il retrouvera Robbie Deans, l’entraîneur néo-zélandais. Mais si Pocock ne sera plus sous contrat avec Rugby Australia, il restera néanmoins sélectionn­able, du fait qu’il a joué plus de soixante matchs sous le maillot des Wallabies (77 exactement à ce jour).

Cette annonce est intervenue alors que de nombreuses questions se posaient sur son avenir. David Pocock souffre d’une blessure à un mollet qui ne veut pas se guérir et nécessite davantage de convalesce­nce. À la suite d’une consultati­on avec le staff médical des Brumbies et des Wallabies, il a été décidé que Pocock mettrait un terme à sa saison de Super Rugby pour se concentrer sur les Wallabies et être prêt pour intégrer le groupe qui partira au Japon. Cette nouvelle est évidemment une déception pour les Brumbies et Pocock qui ne pourra prendre part aux trois derniers matches des Brumbies de la saison régulière. Cette saison, le troisième ligne n’aura joué que trois matchs avant que les blessures (commotion cérébrale puis mollet) ne viennent le priver de terrain. Au total, David Pocock aura joué 112 matchs de Super Rugby, le premier en 2006, à moins de 18 ans, avec la Western Force, avant de signer aux Brumbies en 2013. Sa carrière à Canberra restera marquée par deux très graves blessures aux genoux.

UN DÉFENSEUR EXCEPTIONN­EL

C’est à l’âge de 20 ans que Robbie Deans l’appela pour la première fois en équipe nationale pour jouer contre les Néo-Zélandais à Hong Kong en octobre 2008. L’année suivante le vit éclater au grand jour puisqu’il joua treize des quatorze tests de l’Australie, s’affirmant comme un défenseur exceptionn­el, avec une présence sur le ballon sans rival. Il restera dans les mémoires pour sa prestation en quart de finale du Mondial 2 011 contre l’Afrique du Sud où, pratiqueme­nt à lui seul, il mit fin aux espoirs des Boks. Bénéfician­t d’un solide physique et d’un centre de gravité bas, il est quasiment impossible à bouger une fois qu’il se trouve en position de grattage. Au point que de nombreux adversaire­s ont eu recours à des tactiques illégales mais souvent ignorées par les arbitres, entraînant des blessures au cou.

Devant les médias, David Pocock a tenu à adresser quelques remercieme­nts : « Les Brumbies et tous les supporters ont été exceptionn­els avec moi depuis mon arrivée à Canberra en 2013. Je leur en suis reconnaiss­ant. Ils m’ont soutenu pendant mes blessures et m’ont donné l’opportunit­é d’améliorer mon jeu et de développer mes qualités de leader dans un groupe exceptionn­el. Je vais maintenant me concentrer sur ma guérison afin de pouvoir être prêt pour la deuxième moitié de saison. » ■

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Photo Icon Sport Miné par les blessures, David Pocock n’aura pu disputé qu’une quarantain­e de matchs pour les Brumbies en six saisons.

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