Midi Olympique

« Faire entendre la voix des amateurs »

JEAN-CLAUDE MERCIER - Président et fondateur de l’Union des clubs de rugby amateurs français (UCRAF) CE PASSIONNÉ DE RUGBY PASSÉ PAR TOUS LES ÉCHELONS, DE JOUEUR À PRÉSIDENT DE CLUB, DÉCIDE DE FAIRE ENTENDRE LA VOIX DES CLUBS AMATEURS.

- Propos recueillis à Toulouse par David BOURNIQUEL

Pourquoi vous être lancé dans la création de l’Union des clubs de rugby amateurs français en 2012 ?

Le rugby est une grande famille et moi je suis un ancien de la famille ! Je suis passé par tous les échelons au sein de mon club de coeur, Sarlat. J’y ai d’abord été joueur, puis entraîneur et désormais je suis dirigeant depuis douze ans. J’ai été un temps président, et aujourd’hui je suis coprésiden­t. J’ai décidé de créer l’UCRAF afin de faire entendre la voix des clubs amateurs. Les joueurs profession­nels ont Provale, les entraîneur­s ont Tech XV, et bien les amateurs ont désormais l’UCRAF.

Comment est organisée la structure ?

Nous siégeons au comité directeur de la FFR. Notre bureau se compose de 53 membres et déjà 370 clubs adhèrent à notre structure. Nous visons les 500 adhésions d’ici à la fin de l’année civile. Notre but est d’être une force de propositio­n auprès de la FFR et des Ligues régionales. On travaille sur la formation, sur les compétitio­ns, sur les calendrier­s…

Quels sont vos buts ?

Nous voulons que le rugby amateur se porte mieux. Nous voulons ramener de la proximité dans les relations entre les clubs et les instances, nous voulons travailler de concert avec toutes les instances déjà en place pour redorer le blason des amateurs, gagner la bataille sur l’érosion des licenciés. À l’UCRAF, nous sommes persuadés qu’une équipe de France performant­e passe par un socle performant et qu’il faut impérative­ment que le rugby amateur soit en bonne santé pour que nos Bleus brillent au plus haut niveau. Tous les présidents peuvent le dire, nous sommes dans une phase assez critique, avec la perte de nombreux licenciés. Nous voulons enrayer cela et repartir sur une tendance haussière en travaillan­t sur l’attractivi­té des clubs. En rugby comme ailleurs, ne rien faire, c’est mourir ! Nous travaillon­s à obtenir l’agrément du ministère de la jeunesse et des sports afin de pouvoir être réellement sur un pied d’égalité avec les syndicats tels que Tech XV ou Provale. Nous devrions obtenir ce sésame assez rapidement. Après quoi, nous comptons nous développer. Le bénévolat a ses limites. Nous envisageon­s d’embaucher un salarié d’ici la fin de l’année pour la gestion des affaires courantes. Le volume de travail est énorme.

Que peut-on vous souhaiter ?

Que l’on continue d’être animés par la même volonté. Nos équipes sont pour le moment entièremen­t bénévoles et chaque membre est très impliqué dans son club respectif. On fonctionne comme une équipe de rugby et nous voulons garder cet esprit. On aimerait aussi que les clubs n’hésitent pas à adhérer. Plus nous aurons d’adhérents, plus nous aurons de budget et de poids. Nous sommes aussi en recherche de partenaire­s pour nous soutenir.

 ?? Photo DB ?? Jean-Claude Mercier, ici devant la maison du rugby à Toulouse, entend peser dans les négociatio­ns qui touchent au rugby amateur.
Photo DB Jean-Claude Mercier, ici devant la maison du rugby à Toulouse, entend peser dans les négociatio­ns qui touchent au rugby amateur.

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