Comment arrêter le monstre ?

Comment Exeter peut-il arrêter le monstre Saracens ? Je me pose encore la question. Depuis cinq ans, les champions d’Europe en titre glanent au minimum un titre par saison. En 2019, ils sont bien partis pour refaire le doublé de 2016. Bien sûr, Exeter aura été l’équipe la plus régulière du Premiership et qui a inscrit plus de points que leur adversaire de samedi. Mais sur un match de phase finale, la puissance des joueurs de Mark McCall, leur force collective défensivement, leur férocité, la qualité individuelle des Billy Vunipola, Owen Farrell, Maro Itoje, Jamie George me paraissent indestructibles tellement le collectif dégage de la sérénité. Certes Exeter propose un rugby excitant et déroutant mais les hommes de Rob Baxter n’ont pas encore réussi à passer le cap en Coupe d’Europe et là ils affrontent les champions d’Europe, rois de l’intensité dans les rucks, dominateurs dans les duels aériens et dotés d’une mêlée de fer… Exeter va devoir sortir le meilleur match de son histoire pour empêcher les Saracens de faire un doublé. Dans le peu de motifs d’espérance pour Exeter, il y a en face des absences cruciales : Mako Vunipola, Titi Lamositele et peutêtre Brad Barritt, leader de combat et l’un des meilleurs défenseurs d’Angleterre. Ajoutez-y la grande forme de Joe Simmonds et le retour de son numéro 8 de son frère… Alors de l’espoir ? Je ne le pense pas. Le banc des Saracens est tellement profond… Le Leinster en sait quelque chose, broyé mécaniquement par la force physique et mentale d’un collectif où les remplaçants comme Barrington ou Tompkins sont au plus haut niveau au sein d’une machine à gagner qui progresse depuis cinq ans et qui ne panique jamais.