Les hommes
Travers et Labit, ce sont quinze années d’une amitié réelle et dont les racines se perdent en 2004, date à laquelle Lolo (Labit) demanda à Toto (Travers) de le rejoindre à Montauban, alors en Pro D2. Cette relation persiste-t-elle aujourd’hui ? Pour être honnête, le départ de Laurent Labit pour le XV de France a quelque peu desserré les liens qui existaient jusque-là entre les deux hommes. « Je ne vais pas
faire de langue de bois, nous confiait le très mesuré Chavancy, lundi dernier.
L’annonce de Laurent Labit a provoqué quelques remous au club. Moi, je ne lui en veux pas. Ce sont les aléas du professionnalisme. » Travers, lui, s’est estimé trahi par celui avec qui il avait toujours fonctionné en binôme, à salaire égal. De son côté, Labit, pensant que le duo commençait à ronronner, s’est surtout dit que le train de l’équipe de France ne s’arrêterait qu’une fois devant sa porte. Depuis ? Les relations sont cordiales (contrairement à ce qui a été dit, les deux hommes échangent encore au sujet des compositions d’équipe et du plan de jeu) mais selon plusieurs joueurs, leurs rapports ont clairement perdu de leur chaleur d’antan. À ce sujet, Labit fut tenu à l’écart de toutes les réunions dirigées par Travers lorsqu’il était question de choisir le nouveau staff du Racing. Normal ? Oui, si l’on considère que ledit Lolo ne sera bientôt plus concerné par le sujet. Non, si l’on juge que l’expertise de l’entraîneur des troisquarts franciliens aurait pu être utile, à l’heure de désigner un spécialiste de l’animation offensive.