Midi Olympique

Le jour d’après

ENCORE SOUS LE CHOC DE SON ÉLIMINATIO­N, LE GROUPE CASTRAIS EST PARTI EN VACANCES POUR SE RESSOURCER.

- S. V.

Ils ne l’avaient pas vu venir. Ni les joueurs, ni le staff, ni l’encadremen­t et encore moins les supporters. Quoi ? Ce « gros parpaing dans la gueule », pardi. Celui qu’évoqua en zone mixte un Christophe Urios K.O. debout, après cette sixième et fatale dernière défaite à domicile. Presque une semaine après l’impact, les Castrais, fidèles à leur image d’irréductib­les Gaulois, se demandent encore bien comment le ciel a pu leur tomber sur la tête, et comment ils se sont retrouvés en congés anticipés : « Ce que je fais en ce moment ? J’organise doucement nos vacances, car on n’avait rien prévu. Du moins, pas aussi tôt », reconnaiss­ait cette semaine le deuxième ligne Loïc Jacquet. Contacté par nos soins en milieu de semaine, le Castrais semblait encore groggy, comme au sortir d’un match extrêmemen­t disputé : « Toulon a fait un bon match, aucun doute là-dessus. Mais nettement moins bon que celui qu’ils avaient fait face à Clermont la semaine précédente. Non, le problème c’est nous… (il souffle) C’est nous. » Mais quel problème au juste ? « J’ai encore du mal à mettre des mots dessus », concédait l’ex champion de France, « je suis encore dans le flou, j’ai des tas de sentiments contradict­oires. Il faudra que j’en reparle avec les autres pour faire le tri. » Car les joueurs n’ont pas vraiment crevé l’abcès. Ils se sont retrouvés mardi pour partager un moment convivial. Un dernier, histoire de saluer comme ils le méritent les départs de joueurs tels que Yannick Caballero, Thibault Lassalle, David Smith, Scott Spedding. Sans oublier Yohan Domenech et Yohan Le Bourhis qui, malgré leur faible temps de jeu ces dernières années, ont bien fait partie de l’aventure. « On s’est retrouvés mais croyez-moi, on n’a pas fait la bringue. On n’a pas vraiment parlé du match, ou très vite, autour d’une bière. Il n’est pas soldé. On s’est tous dit qu’on avait besoin de se laver la tête pendant les vacances. » Voilà au moins un point qui sera ajouté à la rentrée castraise : mettre des mots sur cette déroute collective, ce non-match qui tomba au pire des moments. Et crever ce foutu abcès avant de passer à autre chose, de démarrer un nouveau cycle. D’ici là, les Tarnais auront tout le loisir de repenser à cette saison de fou : « Un après titre, un bon début de saison, une Coupe d’Europe jouée à fond, un coup de moins bien, une remontée et une fin de saison en dent de scie », énumère Jacquet. Une saison folle c’est vrai, mais assurément riche en enseigneme­nts.

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