Midi Olympique

SALE SE RETROUVE EN EUROPE

EN SE QUALIFIANT POUR LES BARRAGES FRANÇAIS, LA ROCHELLE A FAIT LES AFFAIRES DES REQUINS DE SALE, PRIVÉS DE LA SIXIÈME PLACE À LA DERNIÈRE MINUTE DE LA DERNIÈRE JOURNÉE.

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

Àpart en Charente-Martime, il n’y avait pas plus de supporters du Stade rochelais que dans la banlieue de Manchester samedi dernier. En se qualifiant pour le top 6, les Rochelais ont libéré la place du qualifié via la Challenge Cup. Comme les deux finalistes de cette épreuve étaient déjà qualifiés (Clermont, La Rochelle), le règlement prévoyait que le dernier billet serait donné au premier non qualifié du championna­t du vainqueur de la Champions Cup (les Saracens). La roulette s’est donc arrêtée au niveau de Sale, par ailleurs septième du championna­t anglais. À une minute près, les Requins auraient pu terminer sixièmes et se qualifier tout de suite. Lors de la dernière

journée, ils avaient battu Gloucester sur le score un peu extravagan­t de 46 à 41. Les coachs avaient l’oreille sur le transistor et Leicester menait face à Bath, avant qu’un dernier essai ne renverse tout. Priestland passait la transforma­tion fatale et Bath arrachait in extremis la sixième place. Sale fut donc condamné à une semaine d’attente angoissée avant de retrouver la grande Coupe d’Europe pour la première fois depuis trois ans.

Sale est un bastion solide du rugby anglais, coaché par Steve Diamond, manageur haut en couleur. Le club est contrôlé depuis 2016 par un groupe d’investisse­urs mené par Simon Orange. Le club a du mal à retrouver les premiers rôles, même s’il fait son possible pour faire des coups sur le marché des transferts. Il a réussi à rapatrier Chris Ashton de Toulon, il a aussi enrôlé Faf De Klerk, le demi de mêlée tout feu tout flamme des Springboks. Il avait fait passer à XV Denny Solomona, l’ailier treiziste samoan devenu internatio­nal anglais depuis. Il révèle aussi des jeunes comme les frères Curry.

Pour la saison prochaine, les Sharks ont visé le réservoir sud-africain, ils ont fait venir le pilier Coenie Oosthuizen, le deuxième ligne Lood De Jaeger, les frères Robert de Daniel Du Preez en troisième ligne, autant de Springboks bon teint.

Les patrons du club en ont marre du ventre mou du rugby anglais, ils espèrent bien se donner de nouvelles sensations comme à l’époque où le club était coaché dans les années 2000 par un certain Philippe SaintAndré. ■

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