Midi Olympique

SUR UN AIR DE REVANCHE

BORDEAUX-BÈGLES LES BORDELAIS N’ONT PAS OUBLIÉ LA BEAUTÉ ET L’INTENSITÉ DU MATCH ALLER. ILS N’ONT PAS L’INTENTION DE REFAIRE LES MÊMES PÊCHÉS, D’ORGUEIL ?

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

N «ous n’en avons pas vraiment parlé mais… ». Thierry Païva comme sans doute les autres Bordelais n’a pas oublié le match aller entre l’UBB et le Lou. La rencontre était déjà présentée comme un sommet. Mais elle avait été un peu sous-médiatisée car c’était le 5 octobre, en pleine Coupe du monde.

Mais la rencontre avait été superbe, le Lou s’était imposé in extremis 25-23 (trois essais à deux) après un match coursepour­suite. À la 52e, les Bordelais menaient 23-13 (essais de Cros et de Lesgourgue­s) mais ils avaient encaissé deux essais assassins (Buttin, 56e ; et Doussain, 71e) en plus d’un premier essai de Buttin en début de rencontre.

Les Bordelais veulent forcément se montrer dignes de cette première manche si réussie, d’autant plus que Christophe Urios s’est présenté comme déçu, en début de semaine. Un peu déçu de ses hommes à l’entraîneme­nt : « Je n’ai pas encore senti l’excitation autour de ce match, on n’a pas vraiment montré beaucoup d’enthousias­me… » mais surtout déçu de lui-même après la défaite contre Toulouse. « Nous n’avons pas fait le match que nous voulions faire. C’est moi qui n’ai pas bien préparé l’équipe. Je n’ai pas aidé mes joueurs. Pour moi, ce fut une leçon. »

Le « guide suprême » des

Bordelais a parlé de « match d’orgueil » pour lui-même et pour ses troupes dans un match qui se jouera à guichets fermés. « Mais ce ne sera pas un match de phase finale pour autant, ça reste un match de reprise, » a-t-il ajouté l’oeil rieur.

PÉRIPÉTIE OU LEÇON ?

Mais le match-aller a vraiment laissé une trace très précise dans les mémoires bordelaise­s. Quand à 23-18 (71e), l’UBB se procura une occasion d’essai, avec en plus un coup de sifflet favorable de l’arbitre : « On a choisi de prendre la mêlée, on aurait sûrement mieux fait de prendre les troispoint­s. Mais on apprend de nos erreurs, si ça devait arriver encore, on ferait un autre choix », retraçait Thierry Païva. Parce que la mêlée ne donna, rien si ce n’est une possession lyonnaise qui renversa totalement le match dans la foulée. Ce moment, Christophe Urios non plus ne l’a pas oublié. Son équipe a peutêtre trop voulu en faire. « Ce fut un très gros match, qu’on aurait pu gagner et que Lyon a gagné aux forceps. Mais c’est vrai, il y avait eu ce choix, on traverse à trois contre un, on fait un premier mauvais choix, on se fait reprendre. Alors, le mieux c’était d’aller directemen­t à l’essai. Mais ensuite, on choisit la mêlée, on se fait pénaliser, on va en touche, on se refait pénaliser et on prend un dernier essai. » Simple péripétie ou bonne leçon ? On verra bien samedi, mais Christophe Urios a la réputation de ne rien laisser au hasard. ■

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