L’ASM EN DANGER ?
CLERMONT SI SA SITUATION N’EST PAS ENCORE CATASTROPHIQUE D’UN STRICT POINT DE VUE COMPTABLE, D’AUTRES SIGNES INDIQUENT QUE L’ASMCA SE SITUE EN PLEIN DOUTE, ET DEVRA FRANCHEMENT CRAVACHER POUR SE QUALIFIER.
Sur le papier, il n’y a pas encore de péril en la demeure, si l’on veut se contenter de l’analyse simpliste selon laquelle Clermont occupe malgré tout la septième place, à une victoire des places qualificatives. Reste qu’en réalité, la situation est beaucoup plus dangereuse. Parce que l’ASMCA a connu samedi face à Bordeaux sa deuxième défaite à domicile de la saison, une semaine après une prestation insipide à Pau, alors que la période de doublon se devait (une fois n’est pas coutume) de jouer en sa faveur en l’absence d’internationaux. Reste que l’on peut raisonner dans l’autre sens, et se dire que si les Jaunards comptent si peu d’absents sur le front international cette saison, c’est précisément parce qu’ils sont loin, très loin du niveau que l’on peut attendre d’eux…
Alors, sachant que Clermont devra dans un avenir très proche recevoir Toulon et se rendre à Lyon, il y a tout lieu de penser qu’en effet, la maison jaunarde vacille sur ses fondations.
FÉBRILITÉ À TOUS LES ÉTAGES
Les signes ? Ils sont incontestablement présents, au travers de cette fébrilité manifeste, aussi bien sur le terrain qu’en dehors, qui a par exemple conduit Franck Azéma à pester malgré lui contre l’arbitrage de M. Charabas. « Cet arbitre, je ne le comprends plus de toute façon, soufflait le manager à l’issue de la rencontre. Donc, ça ne sert à rien de chercher. On prend un carton jaune justifié. Mais à mon avis, il y en a eu quatre qui auraient pu être tout aussi justifiés du côté bordelais en première mi-temps qu’on ne sort jamais… Je ne sais pas pourquoi on est toujours en train de trouver des solutions pour passer à côté de la sanction. Déjà, je trouve incohérent qu’il arbitre Bordeaux (M. Charabas est issu de la Ligue Nouvelle-Aquitaine, N.D.L.R.), ainsi que je l’ai déjà dit à de nombreuses reprises. » Déplacé, après la bouillie servie par ses hommes sur le pré ? Franck Azéma était le premier à le reconnaître. Reste que la saillie demeure, signe patent qu’en cette période compliquée, la fébrilité n’est jamais loin.
Il faut dire que le contexte extra-sportif compliqué, avec une limitation du salary cap d’autant plus drastique que Clermont comptera moins de joueurs que prévu dans la liste protégée du XV de France, ne se prête pas franchement à la sérénité. Et que si le président Éric De Cromières indiquait vendredi dans ces mêmes colonnes qu’il « n’envisageait pas de saison ratée », encore faudra-t-il que ses hommes trouvent rapidement des solutions, sous peine de le faire rapidement déchanter. Car si les impacts devraient être tout relatifs en termes économiques, on n’est pas franchement certain que le secteur sportif de Clermont pourrait se relever sans dommages d’une deuxième saison blanche, après l’accident industriel survenu voilà deux saisons. ■