Midi Olympique

UN CARTON PAS DIGÉRÉ

TOULON DÉFAITS DE CINQ POINTS À MARCELDEFL­ANDRE, LES TOULONNAIS ÉTAIENT FRUSTRÉS ET DÉÇUS. ET SURTOUT PASSABLEME­NT ÉNERVÉS CONTRE L’ARBITRAGE, PATRICE COLLAZO EN TÊTE.

- P. A.

Les Toulonnais méritaient sans doute mieux qu’un point de bonus défensif samedi après-midi contre La Rochelle. Un petit lot de consolatio­n, qui ne pèse pas bien lourd par rapport à la frustratio­n d’après-match, mais qui pourrait tout de même compter en fin de saison dans ce championna­t plus étriqué que jamais.Tout était toutefois écrit pour que le RCT réalise la grosse sensation de cette 15e journée. Rembobinon­s… L’après-midi a commencé par une première petite sensation, une compositio­n de départ étrangemen­t différente de celle annoncée par le RCT vendredi. Quatre changement­s dont la présence comme titulaires de Taofifenua et Parisse, en lieu et place de Fresia et Onambele. Malgré ces changement­s de dernière minute, les Toulonnais sont d’abord passés à côté dans les 20 premières minutes. Une mi-temps où ils ont été globalemen­t dominés, mis à part en mêlée, et où ils ont enchaîné trop d’erreurs (six fois pénalisés, cinq en-avant, une pénalité ratée). « Comme je leur ai dit, c’est un match qu’on gagnera à la 80e minute, expliquait Patrice Collazo en conférence d’après-match. Et on n’a pas su gérer les cinq ou six dernières minutes. […] À la sortie, on a plus que nos yeux pour pleurer. » Le coup était donc prévu. Et il n’est pas passé très loin de se réaliser.

COLLAZO ET LA CAHUTE

Patrice Collazo est un personnage haut en couleur. Rien de bien neuf là-dedans. Énervement, agacement, les superlatif­s ne manquent pas pour décrire le match qu’il a vécu au bord du terrain. Au sortir de cette courte défaite, le manager varois ne décolérait pas. « Jusqu’à preuve du contraire, les 16 000 personnes dans les tribunes ne rentrent pas sur le terrain. Alors que l’arbitre prenne un coup de pression par les 16 000 spectateur­s, à la rigueur je comprends, mais celui qui est dans la cahute (l’arbitre vidéo, N.D.L.R.), qui lui ne craint rien… Ils n’allaient pas envoyer les 16 000 dans la cahute. » De quoi parle-t-on ? D’une action polémique à la 55e minute de jeu. Les Toulonnais, plus entreprena­nts et frais physiqueme­nt, font de plus en plus mal aux Rochelais, qui se mettent à la faute. À l’entrée des 22 mètres, Facundo Isa percute Zeno Kieft, qui le prend haut et domine la collision. Pour se dégager du plaquage, l’Argentin percute le haut du visage du Néerlandai­s. Une phase de jeu difficile à juger, tant les nouvelles règles veillent à assurer la sécurité des joueurs. Cependant, l’arbitre principal de la rencontre avait dans un premier temps jugé correct le geste d’Isa, avant d’être repris par deux fois par son acolyte à la vidéo. D’où la colère de Collazo, qui se prolongea bien après la fin de la rencontre. « Pour moi, le tournant du match c’est le carton de « Facu » Isa. Car c’est la pénalité pour revenir au match nul et c’est le moment où on commence à prendre l’ascendant sur La Rochelle. Ça nous coûte le match. Ça n’enlève rien au mérite des Rochelais, mais c’est dommage, comme le fait d’attendre la 70e minute pour avoir un carton jaune en mêlée alors qu’ils en sont à cinq ou six fautes. Je me suis dit : « Je vais atterrir à Toulon qu’ils n’auront pas encore pris le carton jaune. » » Derrière, les Rochelais prirent le large avec l’essai en bout de ligne d’Arthur Retière. Mais comme l’a bien précisé le manager, Toulon aurait pu quand même l’emporter. Et s’est fait punir en commettant trop d’erreurs. « C’est une grosse déception mais comme je l’ai dit aux joueurs, il faut bien garder bien le goût de ce match-là. Comme ça, on préparera le Stade français toute la semaine avec cet état d’esprit. » Une bien meilleure façon de rebondir. ■

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