Midi Olympique

ET ÇA CONTINUE ENCORE ET ENCORE

PAU LA SECTION, BROUILLONN­E, N’A PAS RÉUSSI À RAMENER LE MOINDRE POINT DU TARN ET SE RETROUVE LANTERNE ROUGE DERRIÈRE AGEN.

- Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial nicolas.augot@midi-olympique.fr

Les mots sont toujours les mêmes — déception, frustratio­n — les maux aussi — fébrilité, inconstanc­e. Les semaines et les matchs passent, les défaites s’enchaînent et la chute continue. Au moins, maintenant, les Palois ne pourront plus aller plus bas. Les voilà derniers du Top 14, au terme d’un match où ils ont toujours couru derrière le score, incapables de renverser le match même après le carton rouge reçu par Mathieu Babillot. Les imprécisio­ns en touche, les pertes de balle dans les rucks, le manque de sang-froid ont été rédhibitoi­res, sans oublier cette peur qui tétanise, sinon comment expliquer cette nouvelle obsession d’un jeu à une passe monotone et facilement lisible. La Section n’a jamais su instiller le doute dans les rangs tarnais, ce dernier restant collé aux crampons béarnais. Un constat que le capitaine Julien Fumat partageait : « Nous ne sommes jamais très loin, mais nous n’avons jamais l’occasion d’avoir la mainmise sur la rencontre. C’est un match que nous n’avons pas maîtrisé ce soir. Nous n’avons pas su mettre la main sur le ballon pour pouvoir enchaîner et mettre à mal cette équipe castraise. Le résultat est logique ce soir. » Pourtant, en y mettant du coeur, les Palois avaient réussi à entretenir l’espoir en inscrivant un essai juste avant la pause. C’était seulement un sursis reconnaiss­ait le co-manager Frédéric Manca : « On a eu des moments forts mais nous n’avons pas su conclure. Nous n’avons pas réussi à faire basculer le match, en revenant notamment à une marque ce qui aurait pu installer le doute chez les Castrais. Nous avons perdu les rucks et quelques munitions quand il ne fallait. Nous avons aussi eu des pertes de balles un peu trop faciles. C’est pourtant dans ces moments-là qu’il faut imposer notre rythme. »

DES JOUEURS TOUJOURS CONVAINCUS

À force d’enchaîner les défaites, sept consécutiv­es séries en cours, la question est de savoir si les Palois vont parvenir à retrouver le tempo de la victoire. Malgré les grimaces, les mines tendues, ils en étaient toujours convaincus au moment de quitter le Tarn pour un trajet en bus qui s’annonçait bien plus long que prévu. « Nous sommes dans une position critique et nous méritons d’y être, analysait le capitaine. Il ne faut pas se cacher derrière des excuses. Il faut se serrer les coudes et y croire encore. Il faut s’accrocher à ça, il faut s’accrocher et continuer d’y croire, s’accrocher au fait que nous sommes capables de bousculer nos adversaire­s, et croire que l’on va être capable de gagner les matchs. » Même sacerdoce chez le guerrier Fabrice Metz : « On travaille dur, on fait tout ce qu’il faut pendant la semaine donc je suis certain que ça va payer. La pression est réelle mais on est là pour sauver le club et on va tout faire pour que ça arrive le plus rapidement possible. » Son compère de la deuxième ligne, Julien Delannoy, était aussi un défenseur convaincu du travail effectué jusqu’à présent : « Il faut relever la tête et rester soudés, comme c’est le cas actuelleme­nt. Ce n’est pas évident quand on rentre aux vestiaires, mais nous arrivons quand même à faire de bonnes choses. Je suis convaincu que nous avons les armes pour nous en sortir. À nous de bien les utiliser. Ça va finir par payer. Il faudra faire une grosse prestation contre Montpellie­r pour retomber enfin dans une spirale positive. » Les semaines passent, le discours reste le même, l’unité aussi à les entendre. Mais en attendant, leurs adversaire­s avancent. ■

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