Castres a tout d’un grand

Castres n’a rien d’une équipe qui joue le maintien et l’a encore démontré face à, soi-disant, un adversaire direct. Les Tarnais ont livré une entame de match enthousiasmante, pleine d’audace et de vitesse. Logiquement, les hommes de Mauricio Reggiardo inscrivaient deux essais en moins de 25 minutes. Les trois-quarts inspirés — course tranchante de Laveau sur le premier essai et magnifique combinaison entre Dumora et Combezou sur le second — profitaient du bon travail de leurs avants qui gagnaient les impacts tout en faisant la loi dans les zones de rucks. La première demi-heure de jeu tarnaise frôlait la perfection et sans un éclair de Julien Fumat, elle aurait été à sens unique. Pourtant, la hargne de Palois volontaires malgré le scénario était récompensée en toute fin de première période grâce à un essai collectif attribué à Martin Puech. Cela aurait pu contrecarrer les plans castrais mais la science de Rory Kockott et de Benjamin Urdapiletta permettait aux Castrais d’être intraitables pendant le second acte, gérant de mains et pieds de maîtres leur avance, même après l’exclusion définitive de Mathieu Babillot alors qu’il restait encore quinze minutes de jeu. Un handicap qui passait finalement inaperçu. Il faut aussi dire qu’ils ont bien été aidés par la fébrilité de Palois qui tombent à la dernière place alors que les Castrais peuvent lever la tête pour regarder plus haut. ■