Les Gallois arroseurs, arrosés par les Bleus...
La défense des ballons portés a longtemps posé souci aux Bleus. Entre le mois de janvier 2018 et le début du dernier Mondial, le XV de France avait encaissé six essais dans cet exercice. Le chiffre n’avait pas manqué d’interpeller les adversaires des Français au Japon. Rien de surprenant donc à voir les Pumas, lors du premier match de la Coupe du monde, user de cette stratégie. Deux mauls coup sur coup pour deux essais marqués lors de la seconde période. Mais ça, c’était avant. La défense des groupés pénétrants est un axe de travail prioritaire de Karim Ghezal et, armés d’un nouvel état d’esprit, Charles Ollivon et ses partenaires ne cèdent plus le moindre centimètre dans ce secteur de jeu. Sous le toit du Principality Stadium, ils ont même écoeuré les Gallois, bouffis d’orgueil et tentant en vain de faire reculer le pack tricolore à plusieurs reprises. Une première fois, au début du gros temps fort des Diables Rouges juste avant la pause, l’alignement français s’est très vite positionné autour du preneur de balle adverse, le deuxième ligne Jake Ball, de sorte à emmener le ballon porté structuré par les Gallois en direction de la ligne de touche. Avec un franc succès. Aucune avancée significative sur ce coup là (39e). Bis repetita en début de seconde période (47e). Sur cette nouvelle opportunité à cinq mètres de la ligne française, les Gallois décident de décaler le ballon porté autour de leur capitaine Alun-Wyn Jones servi par le sauteur Jake Ball. Mais encore une fois, en vain. Ollivon et Dupont étant prompts à réagir pour sécuriser le côté fermé. Mieux encore, sur un nouveau ballon porté gallois (65e), les Bleus ont imposé leur puissance pour faire reculer leurs adversaires. Pourtant, ils avaient choisi l’option de faire sauter Ollivon dans la zone du premier bloc. Qu’importe. Ils ont fait reculer les Gallois de cinq bons mètres... Comment ne pas savourer, pour conclure, cette avancée tricolore justement sur un ballon porté (76e), contraignant Alun-Wyn Jones à écrouler le maul et offrant une pénalité aux Bleus. Comme pour illustrer l’histoire de l’arroseur finalement arrosé...