DANS LE BON SENS
OYONNAX UNE SEMAINE APRÈS LA DÉFAITE CONCÉDÉE DEVANT ROUEN, OYONNAX, SANS DOMINER SON SUJET, A SU ALLER À L’ESSENTIEL.
Nous irons à Colomiers sans pression », annonce Joe El Abd en concédant que cette approche tranchera avec celles des précédents rendezvous : « À Montauban, nous aurions pu nous imposer et au moment de recevoir Rouen, nous nous sommes mis nous-mêmes la pression qui, compte tenu de notre résultat, n’a fait qu’augmenter pour la réception de Béziers. Il y avait celle du terrain, mais aussi celle externe. Malgré ce contexte, les joueurs ont su rester sereins. Dans un tel match, le jeu était secondaire, même si à plusieurs reprises nous aurions pu faire mieux sur certaines actions tranchantes. Il fallait avant tout retrouver notre état d’esprit et renouer avec la victoire. Les joueurs ont su trouver les solutions, ils ont remis les choses dans l’ordre. À partir de là nous allons pouvoir redémarrer. » Pour ses 40 ans, l’entraîneur oyonnaxien a eu droit à cette victoire qui constituait l’unique objectif du groupe comme le confirme le centre Théo Millet : « Au moment d’aborder le match contre Béziers, nous étions tous sur la même longueur d’onde avec la victoire comme priorité. Elle nous a apporté
la confiance au terme d’une rencontre difficile. Nos derniers matchs ont souligné que nous avons du mal à bien gérer nos temps faibles, à partir de là il y a encore des choses à travailler, mais nous allons pouvoir le faire en repartant sur de bonnes bases. L’important était d’arrêter d’être sans cesse dans la réaction. »
Avec un début de rencontre maîtrisé mais aussi une certaine force de caractère pour ne jamais céder à la pression, Oyonnax a su renouer avec le succès, même avec un scénario qui aurait pu réveiller les souvenirs de la défaite essuyée face à Rouen. « Avec treize points d’avance au bout de vingt minutes, nous nous retrouvons à un moment obligés de courir après le score, convient Joe El Abd.
Nous savions que face à Béziers ce serait difficile, accroché, nous sommes restés concentrés sur ce que nous devions faire, avec pragmatisme. Contre Rouen, nous avions joué six pénalités en touche, sans prendre de points. Contre Béziers, nous avons tenté toutes les pénalités, y compris une des cinquante mètres à un moment crucial du match. C’est ce qui fait la différence. »
Cette courte victoire répond aux attentes du jour et le troisième ligne Loïc Credoz en tire un premier constat : « Elle nous permet de
remettre les choses droites. »