Midi Olympique

QUEL ACCUEIL POUR LES SUPPORTERS FRANÇAIS ?

ON ATTEND DEUX À TROIS MILLE FRANÇAIS À MURRAYFIEL­D. LE PROCHAIN MATCH DU XV DE FRANCE À EDIMBOURG NE FAIT PAS L’OBJET DE MESURES PARTICULIÈ­RES, MAIS TOUT PEUT CHANGER TRÈS VITE.

- Par Jérôme PRÉVÔT (avec A.B.) jerome.prevot@midi-olympique.fr

Évidemment, le sujet est à prendre avec des pincettes car la situation évolue de jour en jour, et même d’heure en heure. Mais pour l’instant, le match Ecosse-France ne semble pas spécialeme­nt perturbé. Il est bien sûr maintenu et aucune mesure spéciale n’a été décidée au sujet des spectateur­s écossais ou français. Jusqu’ici, les autorités britanniqu­es ont recommandé à leurs nationaux ou aux visiteurs ayant séjourné dans le nord de l’Italie, en Corée, en Iran et dans certaines provinces chinoises de s’isoler et de rester confinés chez eux. La France, deuxième foyer d’Europe après l’Italie n’en fait pas partie. Mais on attend deux à trois mille supporters tricolores à Edimbourg. Quel accueil leur sera réservé ? Y aura-t-il des mesures de filtrage à l’aéroport ? On pourrait le craindre si les choses devaient empirer mais aucune décision n’a été annoncée.

Jusqu’à dimanche, Matt Hancock ministre de la Santé du gouverneme­nt de Boris Johnson, s’employait plutôt à relativise­r les risques pour empêcher un début de panique. « Il y a de bonnes chances pour que nous évitions une pandémie. C’est une issue possible mais elle n’est pas certaine. » Le nombre de malades au RoyaumeUni restait assez limité, moins de vingt personnes sans pour l’instant aucun décès à déplorer.

Mais Chris Witty conseiller médical du gouverneme­nt britanniqu­e, sorte de médecin chef de l’Angleterre s’est montré un peu plus alarmiste. Il a même émis l’hypothèse d’une fermeture des écoles pendant plus de deux mois pour éviter la propagatio­n du virus. À l’heure où l’on écrivait ses lignes, Boris Johnson s’apprêtait à publier dans les jours qui viennent un plan de mesures. Mais a priori, on le répète la France ne semblait pas faire partie des pays à risque, à ce jour, ses supporters pourraient donc venir sans problème à Murrayfiel­d. Du côté de la FFR, on ne sentait pas la fédération écossaise trop inquiète sur la tenue du match, déjà parce que des éventuelle­s mesures risqueraie­nt aussi de toucher les championna­ts de foot écossais et anglais et leurs énormes enjeux économique­s. Selon nos informatio­ns, le staff écossais n’avait reçu dimanche aucun message au sujet d’une éventuelle menace sur la tenue du match de Murrayfiel­d. Côté FFR, on restait en liaison permanente avec le ministère des Sports et le ministère de la Santé, avec l’idée que tout pouvait arriver à tout moment, ou presque. Les Français qui doivent se rendre à Murrayfiel­d seront bien obligés de rester sur le qui-vive jusqu’au bout. Des mesures de prévention pourront surgir à tout instant. ■

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