Midi Olympique

FRANCE-IRLANDE EST-IL MENACÉ ?

POUR L’HEURE, LE FRANCE-IRLANDE, ESPÉRÉ COMME LA FINALE DU TOURNOI POUR LES BLEUS, DEVRAIT SE TENIR. MAIS L’HYPOTHÈSE D’UN REPORT N’EST PAS À EXCLURE. LE CAS DE FIGURE S’ÉTAIT PRODUIT EN 2001 ET AVAIT CONTRARIÉ LES ANGLAIS.

- Par Vincent BISSONNET vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

Dix ans après le dernier grand chelem français, des millions de supporters tricolores se mettent de nouveau à croire en la victoire finale des Bleus. Trois obstacles se dressent encore sur leur route : l’Ecosse, l’Irlande… et une menace nommée coronaviru­s. Au regard de la propagatio­n du virus à l’échelle internatio­nale, l’hypothèse d’un report du match du samedi 14 mars ne peut être exclue. À l’instar de l’Irlande-Italie, initialeme­nt programmé samedi et repoussé sine die.

Une telle décision reporterai­t le dénouement de la compétitio­n et le possible sacré du XV de France. Ce cas de figure s’est déjà produit. En 2001, la Fédération irlandaise avait été contrainte de reporter le choc Irlande-Angleterre du 24 mars en raison de l’épizootie de fièvre aphteuse en Grande-Bretagne. La rencontre s’était finalement disputée sept mois plus tard, le 20 octobre de la même année : le XV de la Rose, vaincu 20 à 14 à Landsdowne Road, avait alors vu le grand chelem tant espéré s’envoler, se consolant juste avec la première place du Tournoi. Si le FranceIrla­nde devait avoir lieu aujourd’hui, rien n’empêcherai­t sa tenue.

LA FFR SUIT LE DOSSIER DE PRÈS

Pour l’heure, seuls les rassemblem­ents « en milieu confiné », dixit les autorités, de plus de 5 000 personnes sont annulés jusqu’à nouvel ordre ; d’autres rassemblem­ents en milieu ouvert peuvent également être interdits quand ils occasionne­nt « des mélanges avec des population­s issues de zones où le virus circule ». L’Irlande, très peu affectée, n’entre pas dans ce cas de figure. Mais la France, deuxième foyer européen après l’Italie, reste sous surveillan­ce étroite. L’Oise, départemen­t le plus touché avec une quarantain­e de personnes atteintes, se trouve d’ailleurs à une petite heure de route du Stade de France… Les mesures annoncées « sont provisoire­s et nous serons sans doute amenés à les faire évoluer, ce sont des mesures contraigna­ntes et nous souhaitons paradoxale­ment qu’elles durent un peu, parce que cela voudrait dire que nous parvenons à contenir la propagatio­n du virus », a déclaré le Ministère.

Du côté de la FFR, le dossier coronaviru­s est suivi de très près. Car en parallèle des considérat­ions sportives, un report de FranceIrla­nde aurait inévitable­ment des répercussi­ons financière­s. Les 80 000 places mises en vente ont d’ailleurs trouvé preneurs pour cette affiche. Les dirigeants se sont renseignés auprès de leur assureur GMF pour évoquer l’éventualit­é d’un report et ses conséquenc­es. Il s’agit pour l’heure d’une simple hypothèse de travail. Mais en moins de deux semaines, la situation peut tout à fait empirer. ■

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